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Le Blu-ray travaille sa défense contre les pirates

Les DVD au format haute définition Blu-ray sortiront à l’automne prochain dotés d’un nouveau système de protection anticopie portant le nom de BD+.

Il y a peu, le système anticopie AACS (Advanced Access Content System) utilisé par les deux formats de DVD de nouvelle génération rivaux, Blu-ray et HD DVD,
était mis à mal par un certain Muslix64. Alors, pour couper l’herbe sous le pied des pirates, le
Blu-ray Disc Group a décidé d’ajouter une nouvelle couche de protection aux films qui sortiront dans ce format, appellée BD+.Celle-ci s’intègre dans la machine virtuelle Java qui gère l’interactivité des disques Blu-ray.
BD+ Technologies LLC (société qui commercialise la protection BD+ pour le compte de la Blu-ray Alliance) vient d’en rendre publiques les spécifications pour les studios et les éditeurs de
disques. Les premiers films disposant de cette protection devraient être disponibles à l’automne.Dans les faits, ce format était prévu de longue date et la plupart des fabricants de lecteurs l’ont donc déjà intégré dans les produits actuellement commercialisés. ‘ C’est une fonction déjà
installée, mais qui n’a pas encore été activée,
explique Marc Foligno, chef de produit Home Vidéo au sein de Sony France. A la première insertion d’un disque Blu-ray BD+, il suffit de mettre à jour le lecteur avec
la télécommande pour l’activer. ‘
Une man?”uvre qui ne sera nécessaire que pour les lecteurs déjà vendus. Avec l’arrivée des films BD+, cette protection devraient être activée de façon standard sur les prochains
modèles.

Une difficulté supplémentaire

Le BD+ est un système de cryptage-décryptage qui se verra confier deux missions principales. La première : crypter les données audio et vidéo du disque, puis les décoder à la volée pour le lecteur. Le cas échéant, il peut même
imprimer un filigrane (un morceau de code) sur la vidéo en cours de lecture pour l’identifier par la suite au cas où celle-ci serait copiée (enregistrement en streaming par exemple sur un PC) et diffusée illégalement.La deuxième fonction du BD+ sera de s’assurer que le lecteur qui tente d’accéder au disque n’a pas été modifié pour permettre la copie ou l’utilisation de Blu-ray copiés. Si tel est le cas, la lecture
s’interrompt immédiatement, sans endommager ni le lecteur ni le disque. Par rapport à une simple méthode de cryptage, le BD+ impose donc une difficulté supplémentaire aux pirates qui voudraient casser cette protection. Il faudra en effet,
trouver les clés permettant de décoder les vidéos et l’audio, mais également pouvoir reproduire les séquences de décodage réalisées par la machine virtuelle.Mais les pirates s’avouant rarement vaincus, il se peut que le feuilleton ne s’arrête pas avec l’arrivée de BD+. ‘ De toute façon, le marché n’a pas encore explosé, donc des changements peuvent encore se
produire sans gros problèmes ‘,
reconnaît Marc Foligno. Surtout si le standard Blu-ray est lancé dans une course à la sécurité avec son rival, le HD-DVD, pour séduire les studios hollywoodiens. Pour le moment, ce dernier en
reste à l’AACS en matière de protection des contenus.

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Stéphanie Chaptal