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Le billet traditionnel en voie d’extinction à la SNCF

Disponible avec les formules Prem’s et Dernière minute depuis avril 2003, le billet imprimable de la SNCF devrait se généraliser en 2004.

Les français n’ont pas boudé le
billet imprimable de la SNCF. Le service mis en place par l’établissement public, qui consiste à imprimer soi-même son billet après l’avoir payé sur le site voyages-sncf.fr, connaît
un véritable succès. Depuis avril 2003, plus de 510 000 tickets ont ainsi été écoulés sous cette forme.‘ Cela représente plus d’un billet sur deux pour les billets Prem’s [réservation dès deux mois avant le départ pour obtenir un prix préférentiel, NDLR] ou de Dernière Minute, qui sont les
seuls billets qui puissent à ce jour être achetés de manière dématérialisée ‘,
explique un porte-parole de voyages-sncf.fr.Sur la totalité des 9 millions de billets vendus sur le site, déjà 5 % d’entre eux le sont sous la forme de billets imprimables. Fort de ce succès, la SNCF devrait étendre la formule à d’autres titres de transport dès le mois
d’avril, avant de le généraliser à tous les billets.Outre son faible coût, comparé au ticket à bande magnétique, le billet imprimable constitue, aux dires de la SNCF, une parade contre la falsification des titres de transport. ‘ A ce jour, nous n’avons constaté
aucune fraude sur les billets imprimables, qui sont infalsifiables ‘,
souligne le prote-parole de voyages-sncf.fr.La SNCF utilise la technologie d’Elca, une SSII suisse qui a développé le procédé de tramage Secutix. Les billets imprimés possèdent ainsi soixante points de contrôle visuel variables selon l’identité du voyageur, la date ou la
destination. ‘ Les contrôleurs ont été formés à reconnaître ces billets. En cas de doute, ils peuvent joindre le central de réservation pour vérifier la validité du titre de transport. ‘

Le billet de train remplacé par le téléphone mobile

Si la SNCF désire étendre le billet imprimable, elle doit toutefois réfléchir à mettre en place d’autres parades technologiques, pour éviter cette fois la fraude au remboursement. En effet, le billet imprimable n’a pas besoin d’être
composté.Si un voyageur, sous prétexte qu’il n’a pas pris le train, désire se faire rembourser une partie de son titre de transport, comment la SNCF pourra-t-elle s’assurer de sa bonne foi ? Le problème ne s’est pas posé jusqu’ici puisque
ni les billets Prem’s ni les billets de Dernière Minute ne sont remboursables.Innovant, le billet imprimable peut toutefois paraître dépassé en comparaison des expériences menées chez nos voisins. Ainsi, dans la région de Vogtland, en Allemagne, 350 utilisateurs s’apprêtent à tester le
billet intégré au téléphone portable, développé par Siemens.Grâce à une application Java, les utilisateurs pourront acheter leur billets avec leur téléphone portable. Le paiement, qui s’effectuera pendant la phase pilote par prélèvement automatique, pourrait être par la suite intégré à la
facture téléphonique, ou bien se faire par carte bancaire.Ici, cest la notion même de billet qui disparaît. Lors des contrôles, les agents interrogent directement les serveurs sécurisés sur lesquels sont stockées les données concernant le voyageur et son titre de transport.

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Hélène Puel