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LDCom Networks, le grand repreneur

Certains opérateurs, comme Cegetel, n’ont guère profité de la concentration du marché pour s’agrandir. Il n’en est pas de même pour LDCom Networks. Après Fortel et l’activité réseaux de Kertel, il pourrait, également, reprendre tout ou partie de Kaptech et de Belgacom France.

A l’heure où nous écrivons, aucun accord de reprise n’avait encore été rendu public. Une chose est sûre en tout cas : Kaptech se trouvait, fin 2001, dans une situation financière des plus délicates. Bien que meilleur que prévu ?” d’environ 9 millions d’euros ?” son Ebitda sur l’année entière était négatif de 56 millions d’euros. En décembre, les dettes fournisseurs se montaient à 29 millions d’euros. Les disponibilités étaient d’environ 19 millions d’euros. La différence de 10 millions était financée, entre autres, par 9 millions d’euros de litiges fournisseurs.En dépit d’un chiffre d’affaires record d’environ 16 millions d’euros, en décembre, Kaptech était donc en grand danger, voire “en situation de précessation de paiement”, surtout qu’il est dans l’incapacité de trouver un crédit bancaire supplémentaire de 60 millions d’euros. Au comité d’entreprise, Pierre Prieux, vice-p.-d.g., a expliqué qu’il ne voyait qu’une seule issue : trouver un accord avec LDCom Networks, qui a proposé d’acquérir au moins 95 % des actions.Fin décembre, c’était la seule offre de reprise dont il pouvait faire état, mais elle se traduirait par la suppression de 300 emplois sur un millier. Belgacom France se trouverait dans une situation moins tendue. Avec 300 personnes, son chiffre d’affaires 2001 serait de 76 millions d’euros (contre 53 millions en 2000) pour quelque 30 millions de pertes. Ses perspectives de croissance, toutefois, seraient moins alléchantes que prévu. Belgacom France a confirmé être en discussions avec LDCom, mais dément vouloir se dégager complètement du marché hexagonal.

Tenté par les services aux entreprises ?

En procédant à cette double acquisition, LDCom Networks préparerait-il son entrée sur le marché des services aux entreprises ? Ce serait un tournant, car jusqu’à présent, il s’en tenait strictement à sa vocation d’opérateur d’opérateurs. Sa prise de contrôle, au printemps dernier, de Fortel, opérateur national de boucles locales radio, puis son rachat, en septembre, du réseau voix et données de Kertel, n’avaient visé qu’à la renforcer.Fort du soutien que lui apportent DLJ, Goldman Sachs et Paribas Affaires industrielles, il a développé une offre toujours plus complète de services pour opérateurs : réseau de transport paneuropéen, réseaux métropolitains, centres d’hébergement, collecte et terminaison de trafic voix et Internet, et services d’accès hauts débits sur lignes dégroupées et boucles locales radio (www.ldcomnetworks.com) (www.kaptech.com) (www.belgacom.fr).

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La rédaction