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L’avenir des informaticiens passera-t-il par la Chine ?

L’Efrei a diplômé son premier étudiant chinois et compte envoyer des élèves poursuivre leurs études en Asie. Un début de réponse pour humaniser la mondialisation high tech.

Les échanges universitaires se multiplient avec la Chine. Récemment, l’Efrei s’est lancé dans l’entreprise. Un début de réponse cohérent pour humaniser la mondialisation high tech. Fin 2003, l’Efrei, Ecole d’ingénieurs en technologies
de l’information et du management, annonçait, avec quelque fierté, avoir remis pour la première fois un diplôme à un étudiant chinois, Ming Jun Zhang, provenant de l’université du Wuhan.Aujourd’hui, les liens entre l’école et les universités chinoises de technologie sont appelés à se développer. Voilà bien une façon intelligente de prendre à bras le corps la mondialisation. Là, point de lamentations, mais, au
contraire, une ouverture. Pour l’école, il s’agit bien de renforcer ses liens avec les pays où les étudiants deviendront très vite des partenaires industriels.Pour l’heure, le jeune Ming Jun, originaire d’une montagne du Sichuan, au sud-ouest de la Chine, se partage entre un salariat chez l’éditeur Sodena SA, la direction de travaux pratiques de traitement du signal aléatoire à l’Efrei,
l’enseignement du génie logiciel au Cnam et la poursuite d’un DEA d’électronique à Jussieu. C’est dire comme il est plongé dans la culture française ! Pour l’école, cette initiative démarre une collaboration plus étendue : cette année, elle attend
une dizaine d’étudiants asiatiques, et compte envoyer autant de ses élèves suivre une partie de leurs études en Asie.Ce qu’entreprend là l’Efrei n’est pas vraiment nouveau. Les échanges d’étudiants avec la Chine ont toujours existé. Mais pas systématiquement dans l’informatique. Cette démarche correspond bien à la mondialisation des métiers high-tech,
poussée par les délocalisations et le développement de l’offshore. Dans ces domaines, nous ne sommes qu’à l’aube d’une nouvelle ère. Et les besoins ne manquent pas ! Lors d’une récente conférence organisée par la municipalité de
Pékin, il était spécifié que la Chine manque encore de 420.000 ingénieurs et techniciens logiciels. Outre la démultiplication des compétences et de l’enseignement, de tels échanges ne peuvent que favoriser la qualité de la communication et la
compréhension de cultures a priori si distantes.* Rédactrice en chef adjointe de 01 Informatique

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Anne-Françoise Marès*