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Laurent Massa (Cariocas) : ” Cariocas, c’est la science du jeu appliqué à l’art du marketing “

Laurent Massa revient sur le devant de la scène. Ce Français, spécialiste reconnu du Net, fondateur et ex-CEO de Xoom, peaufine aujourd’hui la stratégie de croissance de Cariocas. Cette start-up américaine d’e-marketing est portée par une équipe de 25 personnes.

Vous avez rejoint en début d’année la start-up CGTime rebaptisée depuis Cariocas Inc. Quelle est son activité ?Nous proposons des applications logicielles d’e-marketing. CGTime a été créée en mai 2000 par deux théoriciens reconnus du jeu, qui ont su appliquer les principes de ce domaine à un environnement consommateurs-marques. Nous développons des jeux impliquants, qui engagent les consommateurs sur le site de la marque, tout en générant des interactions entre les membres.Quelles sont les premières offres commerciales ? Cariocas Collectibles : les internautes peuvent se constituer une collection d’objets virtuels, comme des images, et se connecter à une bourse d’échange. Nous lancerons bientôt un nouveau type d’enchères, qui permet par exemple de participer simultanément à trois enchères différentes, en plaçant des critères de priorité sur les mises engagées.CGTime vient de racheter la start-up française Cariocas, qui a donné son nom à la nouvelle entité. Vos premières références clients sont d’ailleurs uniquement celles de la Cariocas originelle… Cariocas était une petite société composée de deux personnes, Thierry Engel et Joseph Salem, et incubée par Kangaroo Village. L’opération, par échange d’actions, s’est conclue récemment et très rapidement. Car nous étions en train de développer la même application que celle à laquelle ils travaillaient depuis fin 1999.L’Europe est un marché sur lequel vous comptez particulièrement ? Même les plus grandes marques américaines ont bien souvent plus d’activités de marketing interactif en Europe qu’aux Etats Unis. L’Europe est plus mature dans ce domaine. Cela dit, nous comptons signer dans le mois nos premiers clients américains. Nous visons particulièrement les grandes marques alimentaires, les sites médias et les constructeurs automobiles. En avril dernier, vous avez levé 7 millions de dollars auprès du fonds NEA et d’Odyssey, un spécialiste des comportements de consommateurs. Quelles sont les prochaines étapes de croissance ? Une seconde levée, que nous venons de lancer. Notre objectif est de boucler pour la fin du premier trimestre 2002 un tour de table de 10 millions de dollars auprès d’investisseurs européens et américains.En 1999, vous avez revendu Xoom à NBC et vous revendiez peu de temps après toutes vos actions. Vous avez personnellement réalisé une belle opération financière. Mais comment évaluez-vous ce choix maintenant, en sachant que la marque Xoom a aujourd’hui quasiment disparu ? Le développement d’une marque coûte extrêmement cher et sans adossement à un grand groupe, on aurait très vite perdu de la vitesse. Nous avions des revenus, du cash en banque, une cellule publique quand nous avons fusionné avec NBC. Si c’était à refaire, j’aurais exigé plus d’implications de leur part. Je me suis vite rendu compte de l’inertie incroyable des grand groupes. Au lieu de se battre pour des clients et des marchés, nous perdions notre temps à nous battre en interne !

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Laure Deschamps