Passer au contenu

Laurent Le Moal : ‘ Un acheteur en ligne sur trois utilise PayPal ‘

La filiale d’eBay compte conquérir les grands sites marchands et les PME/TPE. Le point avec son nouveau directeur général.

Fraîchement nommé à la tête de PayPal en France, Laurent Le Moal, anciennement directeur du développement de la filiale française d’eBay, évoque les évolutions du système de paiement par e-mail pour cette année. Au programme :
la conquête de nouveaux grands sites d’e-commerce, une solution de boutique en ligne clés en main, et l’intégration des solutions anti-phishing de Fraude Sciences.01net.com : Où en est PayPal aujourd’hui ?


Laurent Le Moal : Nous venons de publier nos résultats annuels. Sur l’année 2007, PayPal a totalisé dans le monde un volume de paiements de 32 milliards d’euros, en progression de 35 % en un an. La moitié du
volume des paiements provient d’eBay [la maison mère de PayPal, NDLR], l’autre des sites d’e-commerce partenaires.


Cette partie de notre activité, qui a augmenté de 66 % en 2007, est prédominante en termes de croissance. Nous sommes, à ce jour, présents sur 12 000 sites marchands français. Nous comptabilisons 141 millions de
comptes utilisateurs, dont 5 millions en France à la fin 2007. Un acheteur en ligne sur trois est un utilisateur de PayPal.Quels sont vos projets en France pour 2008 ?


Nous allons poursuivre la commercialisation de notre service sur les grands sites marchands français. Nous comptons approcher de nouveaux segments verticaux comme le voyage en ligne. Nous souhaitons également accélérer notre développement
auprès des PME/TPE en leur proposant des solutions clés en main pour construire leur boutique, et proposer PayPal. Nous recherchons des partenaires réseaux et distribution pour mener à bien ce projet.Vous avez obtenu le statut d’établissement financier à la mi-2007. Qu’est-ce que cela a changé ?


Pour nos utilisateurs, cela n’a pas changé grand-chose. En revanche, cela nous a permis d’accélérer notre développement commercial auprès des grands comptes en Europe. En France, PayPal est désormais proposé sur Fnac.com et sur Cdiscount
et également par la BNP-Paribas à sa clientèle professionnelle. Notre service est intégré à Mercanet, la plate-forme de paiement sécurisé de la banque.Allez-vous proposer des services bancaires comme du crédit ?


Evaluer la capacité de remboursement de quelqu’un est un métier. Nous proposons déjà du crédit, mais avec des partenaires comme Cetelem, Cofidis ou Cofinoga. Depuis six mois, vous pouvez depuis votre compte PayPal utiliser votre réserve de
crédit auprès de ces établissements quand vous payez en ligne.Les utilisateurs de PayPal sont régulièrement la cible de tentatives de phishing. Quel est le bilan de votre politique antifraude ?


Il y a un an, 85 % des e-mails qui comportaient une tentative d’attaque par phishing provenaient d’eBay et de PayPal. Ce chiffre est tombé à 21 % à la fin de 2007 [d’après une étude de l’éditeur Sophos Labs,
NDLR].
Cela représente toujours un cinquième des attaques, mais nous avons de nombreux utilisateurs. Nous poursuivons nos efforts sur le plan technologique. Nous avons récemment acquis l’entreprise de sécurité Fraud Sciences pour lutter
contre la fraude en ligne. Nous allons intégrer leurs outils.


Par ailleurs, nous poursuivons l’éducation de nos utilisateurs par la rubrique Security Center. Nous avons mis en place une adresse e-mail, [email protected], sur laquelle nos utilisateurs peuvent nous transmettre tous
les courriers électroniques frauduleux. Nous fermons deux tiers des comptes frauduleux incriminés dans les vingt-quatre heures.Certains de vos utilisateurs se plaignent régulièrement dans les forums de voir leur compte bloqué. Quelle en est l’explication ?


Il faut distinguer les restrictions des blocages de comptes. Dans un premier cas, le compte PayPal reste actif. L’utilisateur peut toujours recevoir des paiements, mais il ne peut plus virer l’argent sur son compte bancaire. C’est
temporaire. A partir d’un certain montant de transactions effectuées, nous procédons à certaines vérifications. Nous nous assurons que l’utilisateur est bien le propriétaire de la carte bancaire et du compte indiqués.


Pour les vendeurs professionnels, nous sommes amenés à leur demander plus d’informations, la fourniture d’un Kbis par exemple. Dans le second cas, nous bloquons définitivement les comptes. Cela concerne les utilisations frauduleuses.
L’argent sur le compte est reversé à la victime.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Hélène Puel