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Laurent Fiscal (VirginMega) : ‘ La carte prépayée peut être un outil éducatif ‘

Le site de musique en ligne lance une carte prépayée pour élargir sa base de clients et simplifier l’achat. Il annonce en même temps sa déclinaison en marque blanche pour d’autres sites.

Le site de vente de musique VirginMega revendique un catalogue de 600 000 titres et le même nombre de téléchargements sur PC et sur téléphones portables. Il annonce 622 000 visiteurs uniques en février. Mais selon
ses dirigeants, il reste toujours à faire un travail de promotion des plates-formes de téléchargement légal. Le site lance dans cette optique une formule de cartes prépayées.01net. : Pourquoi la formule d’une carte ?


Laurent Fiscal : Parce qu’on nous l’a demandée. C’est sont les clients, en magasin, qui nous demandaient quand nous allions lancer des cartes prépayées.Vous dites aussi vouloir faire découvrir le téléchargement légal par ce biais. Il y aurait donc encore une méconnaissance de ce genre de site ?


Nous l’avons constaté lors de la distribution de flyers aux entrées et sorties de concerts, pour promouvoir le site. Aux concerts des Red Hot Chili Peppers, de Madonna, M, Calogero… On en profitait pour poser
des questions et quand on se mettait à discuter de téléchargement sur VirginMega, on nous demandait ‘ Mais c’est quoi ? C’est légal ? ‘… On n’en revenait pas.


Il y a un énorme décalage entre vous, nous, qui baignons là-dedans, et les autres personnes, pour qui le téléchargement, c’est forcément du peer-to-peer illégal. D’où cette idée de faire savoir que le téléchargement
légal existe. En ce sens, la carte prépayée peut être un outil éducatif.En même temps, cela crée une passerelle entre le site et les magasins physiques. Est-ce une stratégie pensée dès l’origine ?


Nous avons toujours vu le téléchargement comme une autre manière de vendre de la musique et souhaité travailler en totale synergie avec nos magasins. C’est en train de se mettre en place maintenant.Dans cette optique, avez-vous d’autres initiatives en préparation ?


Oui. L’utilisation du code-barres d’un CD, par exemple, qui permettrait d’obtenir un titre gratuit sur Internet après l’achat d’un CD dans nos magasins. C’est assez extraordinaire et on n’a jamais vu ça nulle part.


On s’est doté d’un outil technique qui va nous permettre de développer ça. Pendant huit mois, nous avons procédé à l’intégration d’un système délivrant des codes uniques dans toutes les caisses et utilisables sur le site. Nous avons
travaillé avec Alphyra, dont le métier de base est de livrer du code, pour les cartes prépayées téléphoniques. Nous nous sommes en fait inspiré de ce que font les opérateurs de télécommunication.Parallèlement, vous annoncez le lancement de votre site en tant que sous-traitant pour Europe2.fr en avril, puis pour MCM et RFM. Quel est le principe ?


D’abord, les marques blanches ne seront pas réservées aux médias du groupe [Lagardère, dont font partie Europe 2, MCM, RFM et Virgin Megastore, NDLR]. Nous discutons avec d’autres. Notre solution est complètement
différente de celle d’OD2. C’est le partenaire qui a la main sur toutes les zones promotionnelles, les classements, les playlists… Même le contenu doit correspondre à ses attentes. Par exemple, Europe 2 sera très
rock.Vous n’avez pas peur de diluer la marque VirginMega ?


Encore une fois, notre vocation n’est pas d’être OD2, un opérateur. Donc nous ne ferons pas ça avec cinquante sites. Mais compléter notre offre avec une vingtaine de marques blanches peut aider à faire la promotion du téléchargement. Mais
nous n’avons pas vocation à répondre aux besoins de tout le monde.Cette orientation était-elle aussi prévue dès l’origine de VirginMega ?


Absolument. Le site a été construit pour gérer des marques blanches. Simplement, pendant les six ou sept premiers mois de l’activité, on a d’abord voulu mettre le site sur de bons rails.

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Arnaud Devillard