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Laura Polet : “Twitter est le réseau social de prédilection de NKM”

Laura Polet est responsable de la campagne web de NKM. Ses enjeux ? Débattre avec les internautes sur les réseaux sociaux et amener les sympathisants à se mobiliser sur le terrain. Interview.

01net : Comment avez-vous connu NKM ?

Laura Polet : En répondant à une annonce ! En 2009, j’ai envoyé ma candidature pour travailler au service communication du secrétariat d’Etat à l’Economie numérique avec Nathalie Kosciusko-Morizet. Je ne la connaissais pas, je n’étais pas militante UMP mais j’ai été retenue. J’avais envie de travailler dans le milieu politique que je trouvais très en retard sur le web. Cela a été une expérience très enrichissante parce qu’elle était très enthousiaste vis-à-vis des réseaux sociaux malgré un entourage réticent. Elle a été l’une des premières à se lancer sur Twitter, par exemple.

Quand avez-vous rejoint son équipe de campagne ?

Après le Secrétariat d’Etat à l’Economie numérique, j’ai travaillé pour des collectivités territoriales, puis j’ai monté mon agence de gestion de projets web mais je suis restée ensuite en contact. Début 2013, je lui ai envoyé un SMS lui disant que je pouvais lui donner un coup de main. Elle m’a tout de suite pris au mot et j’ai rejoint son équipe dès le mois de février. Mais je suis bénévole et je continue à travailler à temps plein à côté, ce qui demande beaucoup d’organisation.

Comment est organisée l’équipe web de NKM ?

Nous sommes 10. Tous bénévoles. Nous travaillons au QG de la campagne avec NKM. Mais nous sommes en lien constant avec les référents web. Il y en a un par arrondissement.

Quelle est votre stratégie sur Twitter et Facebook ?

Twitter est clairement le réseau social de prédilection de NKM. C’est elle qui gère toute seule son compte et répond aux internautes. Je suis la seule à y avoir également accès mais je ne fais rien sans son aval. L’équipe s’exprime sur le compte Twitter de la campagne. Pour Facebook en revanche, c’est nous qui gérons sa page perso. Quand elle écrit un message, elle le signe. Sur Twitter, il y a débat avec des internautes qui ne sont pas forcément acquis à sa cause. Nathalie passe beaucoup de temps à répondre aux gens. Et on découvre parfois au petit matin ce qu’elle a écrit dans la nuit. Sur Facebook en revanche, les gens qui vous suivent sont davantage acquis d’avance. C’est un lien avec votre communauté de sympathisants.

 

Et les autres réseaux sociaux ?

En dehors du socle de base incontournable Twitter/Facebook/Google+/Youtube/Dailymotion, nous nous focalisons sur Flickr et Instagram. Je voulais absolument qu’on sorte de l’image stricte et figée des campagnes. Que les internautes voient aussi les coulisses et se rendent compte qu’il y a des humains à l’œuvre derrière tout cela. Notre équipe ne suit pas forcément NKM en déplacement parce qu’on avait pas envie qu’il y ait toute une armée de gens en permanence autour d’elle. On récupère le plus vite possible photos et vidéos réalisées par des volontaires. Pour les chats vidéos, on s’est reposé totalement sur l’équipe de France Télévision qui organise les débats sur la plate-forme MonDébat2014 avec Google Hangout.

Quelle est votre originalité durant cette campagne ?

On s’est posé une question : que recherchent les gens ? Et on a mis en place sur le site « Le vrai du faux » : du fact checking avec les sources. On y décrypte les vérités et contre-vérités de la campagne. On a aussi organisé un vote pour choisir l’affiche officielle.

Sinon, notre enjeu, avec le pôle mobilisation de l’équipe de campagne, c’est aussi d’amener les gens vers la mobilisation de terrain et d’augmenter leur degré d’implication. Transformer un curieux en sympathisant, un sympathisant en volontaire, etc. Et pour faciliter la mobilisation de terrain, on utilise deux logiciels français : Corto et Memento. Concrètement, on couple des données publiques avec la carte de Paris. Cela met en évidence des zones à cibler pour aller faire du porte à porte et des actions à mener suivant les thématiques de campagne mises en avant par NKM. On a 32 000 contacts dans notre base de données. On envoie une newsletter hebdomadaire, et on utilise encore un autre logiciel pour faire du mailing ciblé. Concernant les SMS, on estime que c’est très intrusif. On réserve ça pour la dernière ligne droite de l’élection !

Voir notre dossier spécial Municipales 2014

Lire aussi :

Clémence Pène : “Anne Hidalgo veut la convergence entre le web et le terain” 16/03/2014

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Amélie Charnay