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L’Asus Eee PC soupçonné de ne pas respecter les termes de la licence GPL

La communauté du libre reproche au constructeur d’avoir pris des libertés avec les règles d’utilisation des logiciels open source.

Avec la licence GPL (General Public Licence), si les obligations financières sont inexistantes, le respect de la symbolique est lui essentiel. La règle pour les logiciels open source est que, si
le code est modifié voire amélioré, la nouvelle version soit immédiatement reversée à la communauté open source. C’est apparemment ce qu’a omis de faire le constructeur informatique Asus, avec
l’Eee PC.Son tout nouvel ultraportable affiche un prix plancher de 299 euros, justement en partie parce qu’il fait appel à une distribution Linux Xandros, gratuite, mais dont le code a, pour la circonstance, été modifié.

La communauté du libre vigilante

Asus a bien posté sur son site le code source concerné, mais seulement une partie, selon certains membres de la communauté open source. Le 27 novembre dernier, le constructeur réagissait par voie de communiqué
de presse et réaffirmait son engagement pour le respect du logiciel libre, avec un
lien vers le site de téléchargement où trouver le code source incriminé. Il invite même tout utilisateur qui constaterait une lacune dans le code fourni à l’en
informer.Mais pour les puristes du logiciel libre, cela ne suffit pas. ‘ Asus ne manque pas de bonne volonté, souligne Loïc Dachary, président de la FSF France (Free Software Foundation), mais ce que
nous lui demandons n’est pas non plus très compliqué. Il s’agit juste en l’espèce de prévenir l’utilisateur de la machine qu’il peut avoir accès et disposer s’il le souhaite du code source de l’Eee PC. Un simple ajout dans les conditions générales
de vente pourrait suffire. ‘
L’organisation a un autre acteur dans sa ligne de mire. Il y a quelques jours, elle
menaçait Free de l’assigner en justice en l’accusant de ne pas diffuser le code source des logiciels libres utilisés dans la
Freebox.

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Philippe Crouzillacq