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Lastminute stagne dans le rouge

Le voyagiste en ligne subira-t-il le même sort que la grenouille de La Fontaine ? Peut-être pas. Mais, à cause de sa frénésie d’acquisitions, Lastminute publie des résultats décevants, à l’aube d’une période troublée pour le marché
du tourisme.

Le premier trimestre fiscal de l’année s’annonce mal pour Lastminute.com. Le site britannique de voyage en ligne et d’affaires de ‘ dernière minute ‘ en tout genre, vient de plonger un peu plus dans le rouge,
avec 5,7 millions d’euros de perte nette.‘ Le premier trimestre fiscal coïncide avec la basse saison touristique. Traditionnellement, il n’est jamais très bon ‘, explique Paul Archer, directeur financier du groupe.Les pertes s’expliquent aussi par la boulimie d’acquisitions de l’ancienne start-up. En Novembre 2002, eXhilaration, le site consacré aux activités et sports extrêmes, est passé sous la coupe de Lastminute pour 1,5 million d’euros.Le voyagiste en ligne avait quelques mois auparavant acquis son homologue français Travelprice, pour 49,6 millions d’euros. Ce rachat venait grossir un peu plus l’escarcelle du voyagiste, qui comptait déjà The Destination Holdings
Group, Travelselect.com ainsi que Degriftour.

La menace d’une guerre pèse sur le marché

Malgré les pertes, la direction du groupe se veut confiante. ‘ Nous continuons à progresser. Notre modèle économique nous permet d’anticiper 2003 comme une autre année où nous allons améliorer notre
performance ‘
, commente Allan Leighton, le DG de Lastminute. Il peut en effet se réjouir puisque son taux d’acquisition clients a augmenté de 25,6 % en un an. Si bien que le voyagiste compte désormais plus de
1,5 million d’afficionados. Ces derniers ont conclu pour 131 millions d’euros de transactions au cours du premier trimestre de l’exercice fiscal 2003.Le groupe progresse donc et devrait atteindre la rentabilité d’ici à la fin de l’exercice 2003. ‘ Mais toutes ces prévisions ne sont valables qu’à périmètres géopolitiques stables ‘,
précise Paul Archer.Tant que règne la menace d’un conflit, les destinations de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sont en perte de vitesse, à l’instar de ce que fut l’année 2002. Si la guerre éclate, cest toute la chaîne du tourisme qui
devrait être touchée. Lastminute compris.

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Hélène Puel