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Lastminute joue les spécialistes du c?”ur

Le site de voyages de dernière minute n’en finit plus de se diversifier, quitte à s’éloigner un brin de son modèle économique. Depuis quelques jours, Lastminute a ouvert son propre service de rencontres en ligne.

On trouve de tout sur Lastminute. Même l’âme s?”ur ! Le voyagiste en ligne n’en finit plus de modifier son modèle économique. Hier site spécialisé dans le voyage de dernière minute, Lastminute possède aujourd’hui un
réseau physique en Grande-Bretagne et un
point retrait sur les Champs-Elysées en France.Le site du voyagiste est devenu un bric-à-brac où l’internaute trouve pèle-mêle billets de spectacle, articles high-tech, cadeaux coquins ou encore service de développement photos. Depuis une quinzaine de jours, le voyagiste en ligne
propose même un service de rencontres, lancé en partenariat avec un prestataire américain, String Street Networks.Interrogé sur la légitimité du voyagiste en ligne à investir le secteur des rencontres, Pierre Papperon le DG France de Lastminute répond : ‘ Nous sommes plus qu’une agence de voyages. Lastminute investit le
domaine du loisir en général. En lançant ce service, nous avons voulu répondre à une demande de nos clients. Quand on va au théâtre, on aime être accompagné. ‘
Afin de faire connaître le service, le voyagiste mise principalement sur sa newsletter et sur l’organisation de jeux événementiels. Le service comptabiliserait déjà 5 000 membres. Sans objectifs précis, la direction française
espère atteindre 100 000 membres d’ici un an. Loin des 1,7 million de visiteurs uniques de Meetic, le leader français du secteur.

Les investisseurs sont inquiets

Les rencontres sont aussi le moyen de dégager des revenus supplémentaires. Si l’inscription au service reste gratuite, les internautes (les femmes comme les hommes) doivent payer pour contacter leur âme s?”ur. Contre des euros,
ils obtiennent des crédits. Crédits qu’ils dépensent au gré de leurs contacts.Accessoirement le service de rencontres permettra de multiplier le trafic sur le site et de doper de cette manière les revenus publicitaires.Pourtant, le DG France assure ‘ nous cherchons plus à asseoir notre marque, à améliorer notre image en créant des relations privilégiées avec nos clients qu’à engranger du chiffre
d’affaires
‘.Quoi qu’en dise Pierre Papperon, ces revenus complémentaires arrivent à point nommé pour le voyagiste. Le groupe vient d’annoncer un profit warning (alerte sur les bénéfices) à la communauté financière pour le
prochain trimestre. Depuis son introduction en Bourse en mars 2000, Lastminute n’a jamais enregistré de résultats annuels positifs. Le voyagiste se prépare à
supprimer 350 emplois et à fermer une dizaine de bureaux. Les licenciements ne devraient pas toucher la France, selon Pierre Papperon, où le groupe emploie 330 personnes.Le lancement du service de rencontres n’aura pas suffi à faire voir la vie en rose aux investisseurs. Les marchés sanctionnaient logiquement le titre au lendemain du profit warning. Depuis trois jours, l’action cote
à la baisse : cotée 134 pences lundi 4 octobre, elle clôture aujourdhui 6 octobre à 119 prences. Soit une baisse de 11,4 %.

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Hélène Puel