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Lastminute.com rachète Dégriftour

Le britannique lastminute.com met la main sur l’un des fleurons de la télématique française. Le voyagiste Dégriftour, créé en 1991, perd donc son indépendance pour 98ME.

Classé second site français dans le monde du voyage, derrière sncf.fr, par le MMXI (Media Métrix Europe), Dégriftour a bâti son succès sur un concept simple : proposer les voyages invendus à des prix cassés. Aujourd’hui, la société tombe dans l’escarcelle de lastminu-te.com, le spécialiste anglais de l’achat de dernière minute portant sur les voyages et les séjours. Celui-ci accélère ainsi son implantation dans l’Hexagone, élargit son catalogue de voyages et surtout, acquiert une société rentable.

Le virage Minitel/Internet a été bien négocié

Créé en 1991 avec le Minitel comme support, Dégriftour a ouvert son site Web dès 1996, suivi par Réductour l’année suivante. Si en 1998, Internet ne représentait que 95 MF (14 ME) de CA contre 333 MF (50,7 ME) pour le Minitel, cette proportion passait à 280 MF (42,6 ME) pour l’un et l’autre en 1999, les prévisions pour 2000 étaient de 150 MF (22,8 ME) pour le Minitel et 650 MF (99 ME) pour Internet. Sur l’exercice clos fin mars 2000, Dégriftour réalisait une marge brute de 15,1 ME pour un volume de transactions de 83,7 ME, en croissance, respectivement, de 17 et 31 %.

Premier site d’e-commerce européen

Les investisseurs apprécieront, notamment à Londres et à New York où LastMinute est coté, et où le titre est très chahuté depuis son introduction, en mars dernier. Premier site d’e-commerce européen, il se place désormais derrière les Américains eBay et Amazon. LastMinute France (65 personnes) va donc devoir intégrer Dégriftour (320 personnes), pionnier de la télématique française. Dans un premier temps, les marques Dégriftour doivent perdurer.degriftour.fr


lastminute.fr

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Alain Clapaud