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L’Asie affiche sa mobilité au Salon

Télécom Asia 2004 a été l’occasion pour les sociétés chinoises et coréennes d’étaler leur puissance. Les constructeurs européens, eux, étaient absents.

L’édition 2004 de Télécom Asia, qui se tient à Busan (Corée du Sud), est pleine de surprises, voire de contradictions. ‘ Nul n’est prophète en son pays ‘, disait
l’adage… Allez dire cela à Samsung et LG, qui ont montré ici leur toute puissance. Surtout que les constructeurs occidentaux ?” à l’exception notable de Lucent ?”, toujours à répéter que l’Asie est le
marché le plus dynamique, n’ont pas daigné faire le déplacement !

La patrie du haut-débit

Ce sont bien les régionaux de l’étape qui tiennent le haut du pavé, démontrant, si besoin était, que la Corée du Sud est bel et bien la patrie du haut-débit. Alors que nos opérateurs nous promettent 4 ou 5 Mbit/s, Hanaro
Telecom, deuxième opérateur du pays, propose d’ores et déjà du VDSL à 20 Mbit/s !SK Telecom se démarque avec non pas du
‘ triple play ‘, mais du ‘ multiple play ‘. Au menu : jeux vidéo en ligne, vidéo, bouquet satellite, accès à Internet et
téléphone. Cet opérateur a même fait la démonstration d’applications mobiles bancaires sans carte de crédit. Le retrait d’argent au distributeur s’effectuant par infrarouge à partir du téléphone mobile.Côté mobiles, le visiteur en prend plein les mirettes avec des téléphones à faire pâlir d’envie les Nokia et autres Motorola. Les nouvelles gammes de terminaux sont tout bonnement époustouflantes : écrans rotatifs qui
autorisent une lecture vidéo 16/9, fonction appareil photo à 3 mégapixels ou lecture MP3 au son cristallin…Mais si le caractère ludique des terminaux est prépondérant dans ces régions du monde, les professionnels ne sont pas oubliés pour autant. LG et Samsung ont lancé les premiers modèles de
‘ worldphones ‘ permettant l’itinérance des réseaux GSM et CDMA !Enfin, les constructeurs asiatiques de mobiles, jusque-là cantonnés dans un rôle d’assembleurs pour les grands, ont décidé de sortir de leurs frontières. Ainsi le numéro un chinois Ningbo Bird, partenaire de Sagem, devrait-il
prochainement lancer des téléphones sous sa propre marque. Tout comme le coréen Pantech, qui assemblait jusqu’alors des terminaux pour le compte de Motorola.

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Jérôme Desvouges, à Busan (Corée du Sud)