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Las Vegas, cité du hacking

Réunis pour Black Hat et DefCon, les experts du hacking partagent leurs expériences et exposent les failles de sécurité des logiciels et des produits phares de la planète informatique.

‘ Rootkit, kernel panic, ou Tor network ‘. Pour le commun des mortels, cela ne veut rien dire. Mais pour un hacker, ces termes relèvent du vocabulaire courant. Et depuis le 31 juillet, tout ce que le monde
informatique compte de petits génies de la sécurité est rassemblé en un seul et même lieu : Las Vegas (Nevada), Sin City (la Cité du Péché) pour les intimes.Traditionnellement, des deux conventions qui se disputent la vedette, c’est
Black Hat qui ouvre le feu du 31 juillet au 2 août, suivie du 3 au 5 août de
DefCon, qui capitalise désormais sur les restes d’une réputation sulfureuse. ‘ Entre 1993 et 1995, à DefCon, les hackers pouvaient se regarder en chiens de faïences, en se
demandant qui parmi eux était une taupe infiltrée par les fédéraux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Avec plusieurs milliers de participants, tout est devenu très commercial ‘,
constate Pascal Lointier, président du Clusif
(Club de la sécurité de l’information français).

Virus et smartphones

Présent cette année encore à Las Vegas, Pascal Lointier précise que pour eux ‘ une manifestation comme Black Hat est une occasion unique de se tenir au courant des dernières tendances et de cultiver leurs
réseaux. Cette année par exemple, j’attends beaucoup des exposés sur les virus dans les smartphones. ‘
A Black Hat, chaque année réserve ainsi son lot de surprises. Guillaume Lehembre, consultant sécurité au cabinet HSC (Hervé Schauer Consultants) se souvient de 2005. Une édition au cours de laquelle Michael Lynn, un ancien chercheur à
ISS (Internet Security Systems), avait exposé
les vulnérabilités des routeurs Cisco, failles qui, selon lui, pourraient le cas échéant mettre Internet à genoux. ‘ Cisco avait alors
fait pression sur les organisateurs de Black Hat, et les slides de la conférence avaient alors été enlevés du compte rendu de l’édition 2005. ‘
L’année suivante, les inscriptions à Black Hat étaient en hausse de 30 %,
explique Guillaume Lehembre.Cette année, l’actualité du hacking a parfois occupé la une des gazettes. Comme la
cyber-guerre qui aurait opposé l’Estonie à son voisin russe. Sans parler des problèmes récurrents comme les botnets, les réseaux de PC zombies. Et s’ils ne
l’avouent pas, les participants de Black Hat et de DefCon rêvent de voir décortiquer la
faille de sécurité récemment révélée sur l’iPhone, le dernier bijou d’Apple.

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Philippe Crouzillacq