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La voiture volante, une passion secrète pour Larry Page, le cofondateur de Google

Le cofondateur du géant du Web aurait déjà investi plus de 100 millions de dollars dans des moyens de transports volants autonomes. Il financerait déjà deux start-up en parallèle des projets du Google X.

Larry Page et son compère Sergueï Brin partagent une vision très proche de l’avenir et des enjeux sociétaux qui nous attendent. On peut citer l’évidence, comme l’accès aux informations et au savoir, qui sont au cœur de Google depuis son origine. On pourrait également ajouter le besoin de révolutionner les transports pour désengorger les villes des voitures ou rendre leur liberté de mouvements aux hommes… En cela, les voitures autonomes sont une solution paradoxale très médiatique.

Mais tous les projets de Larry Page ne passe a priori pas par Alphabet et ses divisions. Le cofondateur de Google aurait ainsi créé deux start-ups pour développer des voitures un peu plus originales encore que les Google Cars :  des voitures volantes !

L’aventure du voisin du dessus

La première, fondée en 2010, se serait déjà vu injecter 100 millions de dollars de fonds personnels de la part du patron de Google, et ce ne serait qu’un début. La société, appelée Zee.Aero, est située à cinq minutes en voiture du Googleplex et occupe un bâtiment de près de 2800 m2 sur deux étages. Bloomberg, qui révèle l’information, indique que pendant longtemps, la jeune structure a été concentrée sur un seul étage pendant que le niveau libre était réservé à une garçonnière de milliardaire, où on pouvait trouver une chambre, une salle de bain, des peintures cotées, un tapis roulant vertical en guise de mur d’escalade et même un des moteurs de la première fusée de SpaceX, cadeau d’Elon Musk, ami de longue date de Page.

Créée et gérée dans le plus grand secret, cette structure ne devait en aucun être liée au très médiatique PDG de Google. Les employés ne l’appelaient d’ailleurs pas par son nom, mais par un pseudonyme GUS, acronyme de « the Guy Upstairs », le « voisin du dessus ». Désormais, à en croire Bloomberg, Zee.Aero emploie environ 150 personnes et occupe les deux niveaux du bâtiment de Broderick Way.

Mais, la société s’est également étendue dans deux autres endroits. Une partie de ses activités sont ainsi situées dans un hangar de l’aéroport d’Hollister, qui se trouve à environ une heure dix minutes de route de Mountain View. C’est là que deux prototypes de véhicules volants sont testés régulièrement. La fabrication se trouve, quant à elle, sur l’Ames Research Campus de la NASA, qui se trouve en bordure de Mountain View.

Pas tout à fait des voitures

Si le projet Zee.Aero semble prendre de l’ampleur, cela n’a pas empêché Larry Page d’investir également dans une entité baptisée Kitty Hawk. Lancée l’année dernière, cette nouvelle société travaille à un design concurrent de celui développé par les ingénieurs de Zee.Aero, explique Bloomberg. Selon les documents officiels, le président de cette structure ne serait autre que Sebastian Thrun, la bonne fée qui s’est penchée sur le projet de voitures autonomes de Google et qui a créé Google X.

Une présence qui peut ôter les derniers doutes sur le sérieux de ces projets. Les voitures volantes sont tellement liées dans l’imaginaire collectif à une science-fiction de bas étage (on fera une exception pour Blade Runner) qu’elles ne sont pas réellement prises au sérieux. Pour autant, avec les progrès technologiques réalisés ces dernières années, l’aventure semble de plus en plus envisageable. Entre batterie longue durée pour des vols électriques et avancée dans la conduite autonome grâce à des intelligences artificielles de plus en plus performantes, un point de rupture approche. Mark Moore, interrogé par Bloomberg et ancien ingénieur aéronautique de la NASA, ne dit rien de moins : « Au cours des cinq dernières années, on a pu observer des avancées énormes dans les technologies essentielles. Ce qui va apparaître dans les prochains cinq à dix ans sera incroyable ».

Toutefois, si la révolution des transports aériens semble bien en route, ce serait une erreur d’imaginer des voitures d’aujourd’hui s’envoler demain. Le design pourrait être très différent, être bien plus proche de celui d’un avion, ou d’un pod futuriste. D’ailleurs, le site Web de Zee.Aero, qui ne dit pas grand chose de son activité, est au moins clair sur un point : « Zee développe une nouvelle forme révolutionnaire de transport ». Un mode de transport qui snobera nos routes pour jouer les filles de l’air… La mauvaise science-fiction pourrait finalement devenir une bonne réalité.

Source :
Bloomberg

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Pierre FONTAINE