Passer au contenu

L’armée américaine s’active pour mettre au point le GPS du futur

Le département recherche de la défense américaine expérimente de nouveaux instruments pour pallier aux faiblesses de son actuel système de navigation par satellite.

Le GPS ne suffit plus. C’est le constat sans ambages que dresse la Darpa (Defense Advanced Projects Agency) sur son propre système de navigation par satellite mis en place dans les années 1970. Elle annonce donc mener des recherches pour trouver une technologie alternative de suivi de position. Nom de code du projet ? ASPN, pour All Source Position Navigation.

La question est évoquée au détour d’un document dressant le bilan de ses recherches et qui vient d’être mis en ligne ce 26 mars. Manque de fiabilité et de précision, perte du signal, brouillage… le GPS comporte de nombreux inconvénients. Il est de plus battu en brèche pour des raisons géopolitiques dans certains pays qui ne veulent pas devenir dépendants d’un système géré par l’armée américaine. C’est d’ailleurs le cas de l’Europe qui tente d’établir son propre dispostif Galileo. La Darpa annonce donc « investir radicalement » dans d’autres voies.

Horloges atomiques et gyroscopes à calibration automatique

Aujourd’hui, encore, les avions de ligne et les militaires ont recours à des instruments de navigation inertiels pour compléter le GPS. Equipés de capteurs, ils mesurent les accélérations d’un objet dans plusieurs directions pour calculer sa position.

Mais une nouvelle génération d’instruments beaucoup plus performants est sur le point de voir le jour grâce aux progrès récents réalisés en matière de physique atomique. C’est le cas de l’interférométrie atomique, par exemple. Une technique de mesure qui consiste à refroidir des atomes par laser afin d’accéder à leur nature ondulatoire. Ce n’est pas la seule piste. Sont aussi évoqués, sans plus de détails, de nouveaux types d’accéléromètres, des gyroscopes à calibration automatique ou encore des horloges atomiques.

La Darpa réfléchit également à exploiter des « signaux d’opportunité » comme ceux émis par la télévision, la radio, les tours de téléphonie cellulaire ou des satellites. L’idéal serait que le futur système fonctionne aussi bien sous l’eau, sous terre, qu’à l’intérieur d’un bâtiment. Ce qui n’est pas le cas actuellement avec le GPS.

Il faudra enfin construire des dispositifs suffisamment miniaturisés et peu gourmands en énergie pour équiper les fantassins comme les véhicules. Une tâche de longue haleine donc qui laisse encore de nombreuses années de répit au GPS !

Source

Darpa

PCWorld

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay