Passer au contenu

L’argent comme mobile

Campagnes d’affichage, spots publicitaires : les opérateurs téléphoniques et les fabricants de téléphones annoncent en fanfare l’Internet de demain, l’Internet mobile. Car on n’arrête pas de…

Campagnes d’affichage, spots publicitaires : les opérateurs téléphoniques et les fabricants de téléphones annoncent en fanfare l’Internet de demain, l’Internet mobile. Car on n’arrête pas de nous le promettre pour bientôt : Internet va finir dans nos poches. Avec, comme avantage évident, celui de nous permettre d’accéder de n’importe où, et tout le temps, au Web grâce à des téléphones mobiles ultra-sophistiqués. Mais il est étonnant de voir autant de communication autour de produits et de technologies qui n’existent pas encore. On attend toujours la disponibilité des normes de transfert à haut débit (GPRS, EDGE, puis UMTS). Sans cesse retardée. On s’aperçoit, de plus, que les vitesses de transmission promises sont encore loin du compte. Alors pourquoi cet engouement ? Au-delà du défi technologique, l’Internet mobile représente aussi le moyen de rentabiliser enfin le Web. La culture de la gratuité, héritée des origines non marchandes du réseau des réseaux, est solidement ancrée sur Internet. L’accès est gratuit, les services sont gratuits, et même le contenu est gratuit. Bien joli tout ça, mais pas très rentable ! En revanche, rien de tel avec les mobiles. Le marché est connu et contrôlé par les industriels. L’utilisateur paye sans broncher ses communications, ses messages écrits et les ruineux dépassements de forfait. Et impossible de pirater des MP3 à partir d’un terminal doté de 12 touches ! Bref, c’est le portrait de l’internaute idéal rêvé par un capital-risqueur. Selon les prévisions, le futur utilisateur d’Internet mobile devrait rapporter 500 F (76 ?) par mois, soit deux fois plus que pour le GSM. Bienvenue dans un monde sans fil !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Antoine Besse