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L’architecte en composants logiciels bâtit l’e-business

Cet ingénieur ?”uvre à l’intégration des technologies web dans les systèmes d’information existants.

Pour l’internaute, tout est simple : victime d’un accident de la route, il va déclarer le sinistre sur le site de son assureur, lequel transmettra l’information à un site partenaire, un loueur de voitures, par exemple, qui s’empressera de lui proposer un véhicule de remplacement. Mais côté entreprise, la mise en relation des systèmes d’information est autrement plus complexe. C’est là qu’intervient Laurent Lieber, directeur technique des nouvelles technologies chez l’éditeur de logiciel Softeam.Derrière le titre se cache la profession d'” architecte en composants logiciels “, née des technologies objet. Comme dans un jeu de construction, il existe des éléments stables, tel le catalogue utilitaire (les principaux types de contrats d’assurance, dans notre exemple) ou le référentiel de composants métiers (tarifs, liste des sinistres), et des éléments mobiles, notamment les processus métiers (lettres d’information interne, gestion du sinistre, etc.), lesquels sont par nature voués à évoluer, “ parfois de manière quotidienne“, souligne le directeur technique. Le tout devant pouvoir communiquer non seulement au sein de l’entreprise, mais aussi avec les autres systèmes des fournisseurs, comme par exemple notre loueur de voitures. L’avantage principal de cette approche par composants logiciels tient à la possibilité de modifier un des éléments sans ébranler la structure d’ensemble. Une avancée non négligeable à l’heure de l’e-business. “L’entreprise peut ainsi faire preuve de plus de réactivité “, assure l’ingénieur de 38 ans. Et de citer en exemple la mise en ligne d’un nouveau produit d’assurance en deux mois au lieu de six.En amont, le directeur technique définit la mise en place du nouveau système, gère les phases de transition et présente au directeur du système d’information la démarche fondée sur les composants. De la créativité et un brin de pédagogie pour pouvoir communiquer avec les clients sont, selon Laurent Lieber, les qualités essentielles de l’architecte. Auxquelles s’ajoute bien évidemment une forte expertise technique. “ On ne peut pas exercer cette activité avec deux ou trois ans d’expérience “, prévient ce spécialiste de la technologie objet depuis dix ans. De plus, ce dernier doit connaître les fondamentaux du métier concerné, par exemple l’assurance ou, à défaut, discuter avec les experts de l’entreprise cliente. C’est ce que Laurent Lieber a fait à la Coface, chez Carrefour ou encore chez l’assureur Generali. Et si l’on en croit ce consultant de Softeam, la liste des sociétés désireuses d’entreprendre la refonte de leur système d’information ne fait que s’allonger.

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Valérie Quélier