Passer au contenu

L’Arabie Saoudite bloque Viber, le Tadjikistan coupe YouTube

Certains pays ont des progrès en terme de liberté d’expression sur Internet. Cette fois ce sont des applications de téléphonie et de vidéo qui font les frais de la censure.

Décidemment la vie du Web n’est pas un long fleuve tranquille. En plus des pays désignés « ennemis d’Internet » par Reporters sans frontières, d’autres Etats prennent des largesses avec la liberté d’expression sur la Toile. Ainsi l’accès à Viber, l’application de VoIP, a été coupé ce mercredi 5 juin 2013 par le régulateur saoudien des télécommunications. Et on apprend, en parallèle, que l’accès à YouTube a été coupé pendant une dizaine de jours au Tadjikistan.

« L’application Viber ne répond pas en l’état actuel aux règlements et à la réglementation en vigueur dans le royaume et elle a été suspendue à compter de ce jour », écrit la Commission des technologies de l’information et de la communication (CITC) dans un communiqué posté sur son site Internet. Elle y ajoute que « des mesures appropriées seront prises concernant d’autres applications ou services qui ne se conforment pas à la réglementation » locale, sans préciser la nature des violations des règlements.

En mars dernier, l’Arabie Saoudite avait rappelé à l’ordre différentes compagnies locales de télécommunications pour qu’elles trouvent avec les opérateurs et les fabricants des moyens permettant la surveillance de différentes applications, dont Skype et WhatsApp, sous peine de les interdire. Les autorités ont donc mis une partie de leur menace à exécution en coupant l’accès à Viber, qui permet de passer des appels téléphoniques et d’envoyer des messages textes.

Au Tadjikistan, c’est une vidéo montrant le chef de l’état, Emomalii Rahmon, chantant et dansant au mariage de son fils, qui a entraîné la coupure d’accès au site de partage de vidéos. Le département des Communications du pays a bien confirmé le blocage du site, sans pour autant en expliquer la raison rapporte le site The Daily Dot.

Même si le pays ne compte que deux millions d’internautes sur une population de huit millions, le régime craignait sans doute de voir cette vidéo se répandre comme un « virus ». Il devait avoir raison puisqu’elle a été vue 200 000 fois avant le blocage du site et a été mise en avant sur la page Facebook d’un dissident en exil. C’est au moins la troisième fois cette année que les autorités tadjikes bloquent YouTube.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cécile Bolesse, avec AFP