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L’Apave prévient contre les risques de foudre

Organisme spécialisé dans le conseil et le contrôle des risques techniques, l’Apave intervient dans tous les secteurs économiques. Ses ingénieurs estiment que la foudre est un danger encore trop mésestimé.

La susceptibilité aux rayonnements électromagnétiques, comme les perturbations et les interférences dues à la foudre, est un sujet très sensible pour les opérateurs télécoms et pour tous les industriels dont les réseaux filaires ou radioélectriques jouent un rôle stratégique. L’Apave et ses partenaires britanniques et allemands ont conclu, il y a quelques mois, leurs travaux dans le cadre du programme européen Mesa (Methology for electromagnetic susceptibility analysis) en réalisant plusieurs avancées déterminantes, qui peuvent améliorer de façon radicale l’évaluation des risques.Trois dispositifs complémentaires ont été mis au point : une approche méthodologique scientifique d’analyse de site, un générateur portable destiné à faire des simulations sur le terrain avec des tensions comprises entre 300 et 25 000 V sous une intensité pouvant atteindre 2 000 A, et, enfin, un outil numérique appelé Cripte. Ce logiciel est dérivé d’un produit conçu par l’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) pour calculer les circuits de transmission dans les avions et les satellites.

Un Mesa 2 en perspective

Cripte permet, d’une part, d’estimer les résultats expérimentaux en prenant en compte la géométrie et les caractéristiques physiques électriques des fonctions essentielles des bâtiments analysés et, d’autre part, de calculer les niveaux de signaux transitoires apparaissant sur les équipements.Acteur de référence dans ce domaine, l’Apave estime que les résultats des 2 000 essais réalisés durant ce programme (dans un local de la Marine nationale, sur les structures métalliques d’un immeuble britannique et sur les bâtiments de la T?oeV en Allemagne) valident sa démarche, ainsi que la pertinence des préconisations que ses ingénieurs émettent depuis longtemps. Afin d’aller plus loin, le groupe milite pour un programme Mesa 2, qui associerait les assureurs (le coût du foudroiement en France est de 200 F par an et par habitant) et les fabricants, afin d’industrialiser les moyens de tests et de prévention, mais aussi pour améliorer la protection CEM (compatibilité électromagnétique) des équipements et des composants électroniques qui entrent désormais dans la conception de toutes les machines.

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Philippe Pélaprat