Passer au contenu

L’antique CP/M à c?”ur ouvert

Le code de CP/M, premier système d’exploitation multiplate-forme pour micro-ordinateurs, vient d’être ouvert par son propriétaire

CP/M, l’un des grands ancêtres de l’informatique, vient de voir son code source mis à disposition de tout un chacun. Une manière pour son propriétaire actuel, Lineo, d’accorder un dernier souffle à un produit qui n’est plus guère utilisé, et ce depuis longtemps.C’est que CP/M a été développé par Gary Kildall en 1974. A cette époque, chaque ordinateur était livré avec son propre système d’exploitation, étroitement dépendant du matériel utilisé. L’idée de CP/M (ou Control Program for Microcomputers), une première à l’époque, consiste donc à créer un système d’exploitation pouvant fonctionner sur les machines de plusieurs constructeurs. C’est d’ailleurs avec CP/M que le Bios apparaît, cette couche logicielle basse permettant d’interfacer matériel et système d’exploitation.Le succès est au rendez-vous. CP/M est porté sur presque toutes les plates-formes en vue de l’époque, depuis l’Imsai jusqu’à l’Apple II en passant par les Amstrad et Commodore. Conséquence logique : IBM utilise CP/M pour son premier PC en 1980. Une consécration ? Non, car une suite de malentendus et d’erreurs commerciales conduit rapidement à son remplacement par QDOS, puis MS-DOS de Microsoft. Cet échec marque le début de la fin. Digital Research, le propriétaire de CP/M, utilisera le système d’exploitation pour bâtir son successeur, du nom de DR-DOS. Qui ne résistera que marginalement à la concurrence des produits Microsoft.Passé entre les mains de Caldera puis de Lineo, CP/M vient donc d’être mis en code source ouvert. Selon un mode originale. Les licences ont été remises aux animateurs du site The unofficial CP/M Web site dont le créateur, Tim Olmsteads, est décédé début décembre. DR-DOS, lui, reste aux mains de Lineo, un spécialiste de l’informatique embarquée.” DR-DOS est toujours vendu à des sociétés informatiques, comme récemment Symbol Technologies ou PowerQuest, explique Tim Bird, directeur technique de Lineo. Nous ne considérerons la mise en code source libre que lorsqu’il sera clair que le marché pour DR-DOS n’existera plus. “ Une perspective peut-être pas si lointaine, Lineo se tournant de plus en plus vers Linux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury, à New York