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L’analytique, nouveau cheval de bataille de Tibco Software

Parvenus au même niveau fonctionnel, les éditeurs d’outils d’intégration se doivent de trouver des angles d’évolution pour se démarquer.

Lors de son séminaire “Strategic Conference 2002” à San Francisco, Tibco Software a annoncé son intention d’étendre ses compétences en infrastructure en s’appropriant des fonctions analytiques. Il faut dire que l’avenir des éditeurs de serveurs d’intégration n’a jamais été aussi incertain. Du fait de la multiplication des acteurs venant d’autres secteurs (serveurs d’applications, revamping), et de la menace de ne devenir que de simples utilitaires dans les mains d’éditeurs comme J.D. Edwards ou Siebel. De plus, les grands acteurs de l’intégration d’applications d’entreprise ?” IBM, Seebeyond, Tibco Software, Vitria ou Webmethods ?” en sont, sur le papier, au même niveau technique. Après avoir intégré les fonctions du MOM (Message Oriented Middleware) et des moteurs de workflow, tous ont développé des technologies de gestion des processus métier (BPM ?” Business Process Management) et de services web. Il devient donc urgent pour lesdits éditeurs de se démarquer.

Une technologie à base d’agents

“Pour nous, l’intégration se situe à quatre niveaux : données, information, processus, et la “closeloop integration”, expose Vivek Ranadivé, créateur du TIB (The Information Bus) et PDG de Tibco Software. Cette dernière englobe la chaîne logistique et demande de pouvoir anticiper.” Pour cela, l’éditeur devrait se procurer par alliances ou achats un outil d’ETL (extraction, transformation et chargement de données) et des technologies propres au décisionnel avant la fin de l’année. “En utilisant une technologie à base d’agents disséminés dans le système d’information, nous pourrions, par exemple, permettre de pister des utilisations frauduleuses de cartes bancaires”, précise Raj Mashruwala, vice-président en charge des ventes et du marketing de Tibco Software. L’éditeur espère bien prendre ainsi de l’avance sur ses concurrents directs comme Webmethods et Seebeyond. Mais l’ambition est aussi de contrer IBM, devenu très compétitif depuis l’acquisition de Crossworlds.

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Renaud Edouard