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L’Allemagne et la Suède frappées d’espionnite aiguë

Installation de caméras, surveillance des ordinateurs à distance, interception des courriels et des communications téléphoniques, les deux pays ne reculent devant rien pour lutter contre le terrorisme.

Quoi de plus louable que de vouloir tout mettre en ?”uvre pour lutter contre le terrorisme ? Rien, serait-on tenté de répondre. Encore faut-il veiller au respect des libertés individuelles. C’est le dilemme qui attend les
autorités suédoises et allemandes dans les prochains mois. Ces deux pays ayant décidé de prendre des mesures draconiennes pour tenter de contrer la menace terroriste.Outre-Rhin, les deux partis de la ‘ grande coalition ‘ politique au pouvoir (CDU et SPD) se sont mis d’accord sur une nouvelle loi qui vise à renforcer les prérogatives de la police fédérale. En cas de
‘ menace ‘, celle-ci pourra à l’avenir intervenir (sans autorisation particulière des polices régionales) dans la vie privée d’un individu considéré comme suspect, rapporte l’AFP.

Le spectre de ‘ 1984 ‘ est toujours vivant

Des mesures qui pourront aller de l’installation de caméras au domicile de la personne à l’espionnage de son ordinateur à distance. Une sorte de ‘ perquisition en ligne ‘, qui sera
notamment possible par l’envoi de courriels contenant des chevaux de Troie sur les machines des individus sujets à enquête. La loi est en cours de discussion au parlement allemand.En Suède, c’est le fantasme du ‘ Big Brother ‘, imaginé par George Orwell dans son roman 1984, qui est en train de prendre forme. En vertu d’un nouveau texte qui vient d’être adopté de
justesse par le parlement local, l’Agence d’écoute militaire suédoise pourra, à compter du 1er janvier 2009, intercepter les courriels et les communications téléphoniques qui entrent dans le pays et qui en sortent, indique l’AFP.Selon Anders Eriksson, un ancien chef des services secrets, interrogé par l’agence de presse, ‘ les gens ont le sentiment que c’est une intrusion dans leurs droits et leurs libertés. Ils sont favorables à
l’utilisation d’un tel procédé pour protéger la Sécurité nationale, mais cette loi va trop loin. ‘
Et l’homme sait de quoi il parle, à plus d’un titre. Anders Eriksson préside aujourd’hui aux destinées de la Cnil suédoise.

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Philippe Crouzillacq