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Lala.com, le troc de CD ‘ éthique ‘ bientôt en France

La start-up américaine propose d’échanger des albums pour une somme modique, et reverse une partie de ses ventes aux artistes. Lancement en France prévu avant la fin de l’année.

Proposer de l’échange et du troc de CD sur la Toile n’a rien de nouveau. Lala.com, une start-up américaine fraîchement créée à Palo Alto, dans la Silicon Valley, s’est lancée sur ce créneau, mais cherche à se
distinguer en reversant une partie des sommes générées aux artistes.Le fonctionnement
du site
 ?” encore en version bêta ?” est simple. L’internaute crée gratuitement un compte, sur lequel il liste les CD qu’il possède et ceux qu’il souhaite
avoir. A partir de cette base de données ?” elle compte déjà 1,8 million de titres ?”, il peut alors échanger des disques (originaux uniquement) avec les autres membres.Pour chaque CD envoyé, il en reçoit un contre la modique somme de 1 dollar, plus 75 cents de frais d’envoi. Il n’y a aucune obligation à envoyer un CD qui est demandé par un autre membre de Lala. Mais comme le dit le
site, ‘ the more you ship, the more you get ‘ , plus on envoie de disques, plus on en reçoit.Lala reverse ensuite 20 % de l’argent récolté aux artistes, qui doivent adhérer pour cela à
la Z Foundation (sous certaines conditions, comme avoir plus de 50 % de leurs revenus tirés de la musique). L’idée est de permettre à certains artistes ?” les moins
célèbres, évidemment ?” d’accéder aux soins médicaux et dentaires, qui leur sont parfois inacessibles. ‘ Tout le monde est ainsi gagnant, résume Anselm Baird-Smith, cofondateur du site, avec John Kuch.Lala a besoin d’artistes pour exister et permettre aux utilisateurs de découvrir de nouveaux albums. Et surtout, pour la première fois, les artistes peuvent tirer profit de la vente de leurs disques en occasion.
Parfois, les 20 % que nous leur reversons sont supérieurs à ce qu’ils gagnent avec les ventes de leur album neuf. ‘

L’Hexagone, une priorité

Le prix facturé par Lala résonne comme un pied de nez à des plates-formes comme iTunes, puisque pour un cent de plus que le prix d’une chanson sur le site d’Apple, le client de Lala reçoit un album complet.
‘ C’est une manière de montrer notre respect pour les artistes, explique Anselm Baird-Smith. En recevant tout l’album, on peut se faire une vraie idée de l’univers de l’artiste.
Acheter une chanson serait comme lire un seul chapitre d’un livre. ‘
‘ Une industrie du disque fondée uniquement sur la vente de singles conduit à une homogénéisation des productions artistiques, formatées pour vendre ‘, ajoute John
Kuch.Le site s’adresse donc davantage aux passionnés de musique qu’aux simples consommateurs de tubes. Il leur permet également de faire partager leurs goûts et leurs découvertes grâce aux messages qu’ils peuvent se
laisser les uns aux autres. ‘ L’idée est de créer une véritable communauté. On échange ses impressions, on demande des conseils, comme on peut le faire chez un bon disquaire. C’est une relation personnelle qui
n’existe pas chez Amazon, par exemple. ‘
Le bon démarrage de Lala laisse augurer une diversification en matière de services, comme le téléchargement d’albums et la vente de billets de concerts, mais surtout un lancement en Europe ‘ avant la fin de
l’année,
assure Anselm Baird-Smith. Avec en priorité, la France et le Royaume-Uni ‘.

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Hélène Labriet