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L’affiliation entra”ne une hausse du trafic sur les sites web

Moins cher qu’une campagne publicitaire et mieux ciblé, un programme d’affiliation impose en revanche de fortes contraintes de suivi pour obtenir un résultat tangible.

Arrivée des États-Unis, l’affiliation commence à faire de plus en plus d’adeptes en France. Si le but – augmenter le trafic sur son site – est simple, le principe ne l’est pas moins. L’idée est de proposer à des sites partenaires, des affiliés, d’afficher un bandeau, un bouton ou même un texte, renvoyant sur son propre site web.Les affiliés sont rémunérés au nombre de clics, à la commission sur les ventes réalisées par le site vendeur ou même en fonction du nombre d’internautes qui ont rempli un formulaire, participé à un sondage, etc. , sur le site de l’affilié. Plus qu’une simple campagne de publicité, l’affiliation permet de mieux cibler les internautes. “Certes, les sites affiliés sont en général de petits sites. Mais leur contenu, toujours en lien direct avec notre propre contenu, nous assure que leurs visiteurs sont potentiellement intéressés par notre offre”, explique Dimitri Ducourtieux, cofondateur de Daooda.

Gérer les affiliés comme des représentants

L’affiliation est une opération plus délicate qu’une campagne publicitaire. Il ne suffit pas de multiplier le nombre de partenaires pour espérer voir ses ventes ou ses visiteurs augmenter dans les mêmes proportions. “Je considère mes affiliés comme des représentants. Il faut affiner le contact avec eux, les gérer, les suivre, ce qui demande un investissement très important”, estime Brigitte Nourrisson, gérante d’Actiforge. “Il arrive que les affiliés suppriment nos bandeaux sans nous prévenir, ou que ces derniers soient placés dans des pages inadéquates.” C’est donc au site qui propose un programme d’affiliation d’animer son réseau et de motiver ses partenaires. “L’affiliation exige en effet une plus forte implication des sites partenaires”, renchérit Dimitri Ducourtieux. Mais c’est aussi au vendeur qu’il revient de vérifier la bonne intégration de ses bandeaux et d’apporter conseils et recommandations aux affiliés. “Nous n’exigeons pas que nos bandeaux soient placés à tel ou tel endroit, mais nous vérifions régulièrement nos sites affiliés. Nous les conseillons sur les aspects techniques, mais aussi sur le choix des bandeaux”, confirme Dimitri Ducourtieux. Daooda propose en effet une trentaine de bandeaux différents. Lorsque le partenaire s’est inscrit au programme d’affiliation de Daooda, il a le choix non seulement du contenu des bandeaux, mais aussi de leur format : image, flash animé, GIF.Mais surtout, la construction d’un réseau solide et dynamique d’affiliés repose sur la sélection des partenaires potentiels. Qualité et concordance des contenus entre affiliés et site vendeur, profils des visiteurs du partenaire doivent être vérifiés avant tout accord. “Nos affiliés ne sont pas forcément des sociétés. Il peut s’agir d’associations ou même d’indépendants. Nous vérifions en priorité que le contenu du site n’est pas illégal, et qu’il s’agit d’un site français. Le contenu doit être de qualité, son ergonomie et sa présentation doivent être soignées”, explique Dimitri Ducourtieux.Il est également nécessaire de mettre en place des contrats précis, indiquant notamment le mode de rémunération des affiliés. Enfin, quelle que soit la plate-forme technique choisie (lire encadrés), des rapports statistiques précis et détaillés sont essentiels pour bien identifier d’où viennent les internautes et donc pour rémunérer correctement chacun des affiliés.Si l’investissement en temps se révèle important, le jeu en vaut pourtant la chandelle : le cabinet Forrester Research estime qu’un programme d’affiliation peut rapporter entre 10 et 30 % du chiffre d’affaires d’un site.

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TÉPHANIE RENAULT