Passer au contenu

L’ADSL par satellite cherche sa voie

L’accès internet par satellite fait ses premiers pas sur le marché européen. Les problèmes techniques sont résolus et le prix des terminaux en baisse. Reste à singulariser l’offre par rapport à l’ADSL terrestre.

Pas facile d’adapter les techniques de transmissions de données par satellite (type VSat*) à l’accès internet. Performantes dans les connexions point à point pour les liaisons dorsales des FAI et la diffusion des données vers un parc de récepteurs, elles peinent à assurer l’accès pour de nombreux usagers, qui plus est sans recourir au lien téléphonique pour transmettre les requêtes.Peu gourmandes en débit, les liaisons montantes doivent en effet être affectées individuellement aux “clients“, créant des difficultés de coordination de fréquences et de gestion du spectre. D’où la nécessité d’ouvrir de nouvelles bandes de fréquences, de découper la couverture satellitaire en cellules pour réutiliser les mêmes fréquences, et, finalement, de passer commande de satellites spécialisés.Lancées en 2000 aux États-Unis, les premières offres bidirectionnelles (Starband et DirecWay) sont liées aux bouquets TV Echostar ou DirecTV, et ne rencontrent pas le succès escompté. Face à ce semi-échec, les Européens ont promu une norme ouverte, DVB-RCS (Digital Video Broadcasting-Return Channel Satellit), fonctionnant sur des équipements moins chers.Ardent supporter du DVB-RCS et des turbo codes (super algorithmes de réduction de débit), Eutelsat propose une plate-forme promotionnelle, OpenSky. La SES (Société européenne des satellites, opérateur du réseau Astra), pour sa part, ouvre une filiale spécialisée, Satlinx, en partenariat avec les industriels Gilat (n?’2 mondial des VSat) et Alcatel.Côté FAI, Tiscali s’est lancé dans l’aventure dans plusieurs pays d’Europe, suivi par T-Online (Deutsche Telekom), BTopenworld ou encore Belgacom. GlobeCast (France Télécom) définit sa stratégie. Mais de nouveaux entrants font leur apparition, comme Aramiska. Localisée en Belgique, cette société propose une offre professionnelle dite administrée, qui compte déjà presque mille PME clientes. Aramiska estime que l’accès à internet seul n’est pas suffisamment différenciant par rapport à l’ADSL, et prévoit de compléter son offre avec la diffusion de contenus en broadcast ou multicast.Malgré les lenteurs du dégroupage, le RTC numérisé garde décidément encore l’avantage.* Jusqu’à plusieurs milliers de terminaux bidirectionnels dotés de petites antennes fonctionnant en réseau fermé.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Pélaprat