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L’achat de matériel au comptant ne se justifie que très rarement

L’acquisition en fonds propres ne résiste pas à la comparaison avec des solutions comme la location ou le crédit-bail.

Quand on les interroge sur les raisons du renouvellement de leur parc micro par achat en fonds propres, les responsables informatiques avancent généralement des arguments qui ne relèvent pas d’une stricte rationalité. Certains déclarent “qu’il est impératif de conserver le contrôle de leur système d’information, notamment des serveurs et des postes de la comptabilité “. D’autres soulignent l’importance de “rester à la pointe de la technique” pour leurs bureaux d’études, quitte à reconvertir les plates-formes obsolètes en postes bureautiques. Enfin, beaucoup de gérants, notamment de TPE, s’imaginent qu’ils n’auraient pas obtenu l’accord des organismes financiers pour louer leur équipement.

Des préjugés qui ne résistent pas à l’analyse

Qu’il s’agisse d’une location ou d’un achat, le matériel s’insère dans le système informatique de l’entreprise. La différence tient uniquement à l’acte de propriété. En aucun cas, le bailleur n’est pour autant en position de faire de l’infogérance ou tout autre type de télémaintenance. La location est un acte simple : l’entreprise paie des loyers mensuels et est, en retour, dépositaire du matériel. L’idée “d’être à la pointe de la technique”ne résiste pas non plus à l’analyse. Tout d’abord, des solutions de location évolutive (lire page 44) permettent d’adapter les plates-formes au rythme des besoins techniques. Ceux-ci sont généralement imposés par le cycle de vie des applications de pointe (CAO, GPAO, etc. ). Ce cycle étant de dix-huit à vingt-quatre mois, il est rare de manquer de ressources lors des deux premiers tiers d’une location. En fin de contrat, il suffit de ne pas acheter le matériel et de repartir sur de nouvelles plates-formes qui soient en harmonie avec les contraintes des logiciels utilisés.
Quant aux responsables de TPE, ils ne doivent pas craindre de se voir refuser l’accord des organismes financiers. Car, si les banques refusent de financer une croissance interne à coups de découverts, aucun bailleur (surtout dans les divisions financières de constructeurs) ne prendra le risque de rater un client qui laisse entrevoir un potentiel intéressant. “Une petite entreprise d’aujourd’hui, peut être le Yahoo! de demain, commente Jean-Maurice Gabory, de Picad. De plus, les bailleurs sont assurés. Que l’entreprise paie ou non les loyers, ils sont toujours gagnants”. Alors, dans quels cas l’achat est-il préférable à la location ? Il l’est, en premier lieu, pour l’architecture réseau de l’entreprise. Le câblage, quel qu’il soit, est très rarement financé. Ensuite, viennent les matériels qui se déprécient très lentement et qui seront conservés très longtemps, comme les terminaux Windows. Dans ce type de configuration, il est possible d’opter pour la location évolutive pour la partie serveurs et applications, et pour des acquisitions au comptant pour les clients légers. Mais rien n’empêche de louer aussi les terminaux. Enfin, les achats de fin de budget s’effectuent au comptant et, bien souvent, à l’insu de la direction générale.

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La rédaction