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L’accès sélectif à internet

Proposer un web trié aux salariés. C’est une nouvelle tendance dans certaines entreprises soucieuses d’être efficaces tout en couvrant leur responsabilité civile.

Internet est-il une nouvelle source d’improductivité ? Les premières enquêtes de comportement des salariés font ressortir un usage de la Toile à des fins extraprofessionnelles. D’où la nécessité, pour les entreprises, de mettre en place un accès sélectif au web, prônent les défenseurs de l’efficience. Internet ” déproductif “, peut-être, mais pas plus que l’usage de la photocopieuse ou des outils bureautiques, tempèrent les optimistes, peu enclins à imposer un système de flicage supplémentaire.Plus de la moitié – 54 %, très exactement – des employés passent au moins une demi-heure par jour sur des sites sans lien direct avec leur activité, selon une étude Secure Computing de 1999. Les dommages des entreprises s’élèvent à environ 50 milliards de francs par an du fait de recherches sur le web qui servent l’intérêt personnel du salarié, évaluait, de son côté, le journal Sacramento Bee. Reste que trente minutes de navigation internet non professionnelle n’a pas une grande incidence sur la productivité. Le coût moyen d’un salarié s’évalue entre 120 et 140 francs par heure, qu’il surfe ou qu’il photocopie à des fins privées. Mais la baisse de productivité n’est pas le seul risque auquel il faut parer, conclut un rapport du groupe Aberdeen : “Les entreprises qui ne surveillent pas les habitudes de leurs employés sur internet s’exposent à engager leur responsabilité civile.”Car la responsabilité de l’entreprise peut être mise en cause si des images licencieuses issues de son serveur tombent sous les yeux d’un salarié qui n’est, en aucune façon, à l’origine de leur chargement.

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Simone Wapler