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La vraie force du peer-to-peer

Oubliez les solutions antispam qui ne fonctionnent jamais. CloudMark a développé la solution ultime, en utilisant les mêmes principes de fonctionnement que KaZaA.

N’en déplaise aux représentants des maisons de disque, le peer-to-peer peut être à la fois légal et utile. La société
CloudMark en fait une démonstration stupéfiante. Cette société, qui vient de lever 4,5 millions de dollars – ce qui n’est pas courant en ce moment -, a eu une idée géniale. Fédérer les
internautes pour lutter contre le spam.Le principe de fonctionnement est extrêmement simple. SpamNet, le produit développé par la société, s’installe dans votre logiciel de messagerie Outlook (et bientôt Outlook Express). Si vous recevez un spam, il suffit de cliquer sur un
bouton pour indiquer aux serveurs de CloudMark que le message en question est indésirable.Tous les autres internautes utilisateurs de SpamNet – il y en a 600 000 – font de même. Ce qui permet à CloudMark de constituer une énorme base de données comprenant l’intégralité des spams envoyés par tous les
marketeurs indélicats.Chaque fois que vous recevez un message, SpamNet consulte automatiquement cette base et compare le contenu du message aux données enregistrées dans la base. La solution est d’une efficacité hors du commun. D’abord, elle ne se trompe que
très rarement. Ensuite, elle détecte une très grande quantité des spams qui inondent nos boîtes aux lettres.Pour éviter que de petits malins détournent la solution en déclarant comme spams des courriers légitimes, chaque utilisateur se voit attribuer des points. Chaque fois qu’il identifie un spam son nombre de points augmente. Et s’il
indique qu’un message est un spam alors que ce n’est pas le cas (d’autres utilisateurs le signaleront), son nombre de points diminue.Et plus un utilisateur a de points, plus il est considéré comme ‘ crédible ‘ par le système. Au final, ça fonctionne comme KaZaA, mais au lieu d’échanger de la musique et des films pornographiques, les membres de CloudMark
échangent des spams.On espère que la solution sera vite adaptée à l’Europe (la majorité des utilisateurs étant américains, pour l’instant les spams originaires d’Europe sont encore mal détectés). Et que cette merveilleuse façon d’utiliser le peer-to-peer
donnera des idées à d’autres sociétés.* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique jeudi 25 septembre

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Alain Steinmann*