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La vie des disques durs en statistiques

Une étude réalisée par Google sur la durée de vie de ses propres disques durs tord le cou à quelques idées reçues sur les risques de panne.

Fragiles, les disques durs ? Une récente étude réalisée par Google tord le cou aux idées reçues. Certes, il ne s’agit pas d’une étude scientifique stricto sensu, mais plutôt de statistiques s’appuyant sur
l’observation continue pendant plusieurs mois de 100 000 disques durs de marques, de capacités et de vitesses de rotation variées. Plus précisément, les disques durs ayant servi à cette enquête sont, en fait, ceux utilisés par Google
dans ses locaux de Mountain View, en Californie.Premier constat : l’élévation de la température (jusqu’à 45 ?’C) ne provoque pas un accroissement du nombre de pannes. Au contraire, celui-ci augmente en cas de basse température (moins de 15?’ C).

‘ Mort subite ‘

Second constat : il n’est pas tout à fait exact de croire qu’une utilisation intensive d’un disque dur augmente le risque de panne. En réalité, seuls les disques en service depuis moins de six mois ont une
probabilité plus importante de défaillir s’ils sont fortement sollicités. Google parle même d’un vrai risque de ‘ mort subite ‘ du disque dur neuf : le taux de panne est près de deux fois plus élevé chez
les disques de moins de trois mois, que chez ceux de plus d’un an. Puis, une fois les disques ‘ rodés ‘ (après quatre ou cinq ans d’utilisation), le risque de panne devient à nouveau important en cas
d’utilisation intensive.De fait, les disques durs n’échappent pas à l’inéluctable érosion du temps. Pendant la première année d’utilisation, seuls 1,7 % des 100 000 disques durs de Google ont dû être remplacés, puis 8 % au
cours de la deuxième année, 8,6 % la troisième… A partir de la quatrième année, Google observe néanmoins que la durée de vie restante du disque dur dépend plus du modèle et de la marque que de l’âge.Enfin, l’étude remet sérieusement en cause l’efficacité des alertes Smart. En théorie, ces dernières permettent de prédire les défaillances du disque dans le but d’éviter la perte des données. En pratique, 56 % des
disques durs qui ont rendu l’âme l’ont fait… sans qu’il y ait eu d’alerte.

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Valérie Quélier