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La vidéo de plus en plus demandée sur Internet

Le marché de la vidéo à la demande a explosé en France ces six derniers mois, selon une étude NPA et GfK. Un gâteau qui donne faim à de nombreux acteurs.

Internet se mue peu à peu en un gigantesque vidéo club, accessible sans bouger de son salon. Et les Français semblent s’être pris au jeu puisque, selon une étude réalisée par NPA Conseil et GfK, ils ont effectué entre 1,8 et
2 millions d” actes d’achat ‘ de vidéos à la demande (VOD) au premier semestre 2006.Fondée sur les déclarations de douze fournisseurs de VOD (Arte VOD, CanalPlay, France Télévisions, Free, TF1…), l’étude mêle indifféremment les vidéos accessibles grâce au service de TV sur ADSL de certains FAI ou
directement sur le Web. Une chose est sûre : le marché est en très forte croissance, alors que la plupart des
plates-formes de diffusion en France n’ont pas un an.‘ L’explosion de la VOD est proportionnellement bien plus importante que le téléchargement légal de musique ‘, compare Jérôme Habauzit, responsable des marchés audiovisuels à GfK.
‘ De grands acteurs ont
lancé leurs offres fin 2005, donnant une importante mise en avant au concept. La France a d’ailleurs un bel atout en matière de VOD, c’est la qualité et la multiplication des
offres de télévision sur ADSL : l’interface d’accès au catalogue de vidéos est plus simple pour l’utilisateur ‘,
commente le responsable.Après Orange (ex-Wanadoo) ou Free, d’autres FAI comme Club-Internet ou Neuf cegetel s’apprêtent eux aussi à dégainer des bouquets de vidéos à la demande. A Neuf, le service sera fourni ?” à la rentrée ?” en marque
blanche par la société Glowria. A l’origine spécialisée dans la location de DVD par Internet (réception par La Poste), cette société se lance parallèlement dans la VOD pour son propre compte. Son service est officiellement ouvert sur son site
depuis le 4 juillet, avec environ 800 titres à son catalogue, films, reportages, dessins animés…

Vers la VOD gratuite

Pour éviter les aléas des lectures en streaming, les vidéos de Glowria.fr ne sont proposées qu’en téléchargement (progressif, sachant qu’un film pèse environ 1 Go). Deux modes d’acquisition sont
possibles : un téléchargement définitif de la vidéo pour un usage illimité (de 6 à 12 euros environ) ou un usage limité à 48 heures (de 0,99 à 4,90 euros, selon le programme).Habitué au monde de la location de DVD, Glowria se dit confiant quant à cette diversification. ‘ Nous savons ce qu’est la consommation à la demande. Et contrairement aux chaînes TV, qui fournissent un même
contenu à tout le monde, nous avons appris à nous adapter aux goûts de chacun ‘,
affirme Mihai Crasneanu, PDG de Glowria. La société compte proposer plus tard des services de personnalisation à ses abonnés, telles des
suggestions de films, y compris entre abonnés.De leur côté, les chaînes de télévision veulent elles aussi leur part du gâteau. Arte, France Télévisions, M6 ou TF1 sont déjà positionnées sur la VOD. Dernière venue en date, début juillet : Paris Première. Son service se limite,
pour le moment, à quelques émissions phares de la chaîne (Paris Dernière, 93 Fbg Saint-Honoré…) et à des pièces de théâtre. Les programmes sont gratuits, mais certains seront, à terme, facturés.Le tout-puissant TF1 est, lui, passé à la vitesse supérieure, en s’essayant à la
VOD gratuite pour un programme phare. Les épisodes de sa saga estivale Le Maître du Zodiaque sont disponibles sur TF1 Vision gratuitement quelques
heures après leur diffusion TV (uniquement en streaming).Un modèle directement inspiré de ce que pratique la chaîne ABC aux Etats-Unis, pour attirer les vidéophiles. ‘ Les séries TV seront probablement les fers de lance de la VOD ‘, analyse
d’ailleurs Jérôme Habauzit de GfK.

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Julie de Meslon