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La vidéo à la demande revient sur la table des négociations

L’accord signé fin 2005 entre opérateurs Internet et ayants droit arrive à expiration. Les FAI attendent des changements pour doper le marché.

‘ C’est bien, mais pas assez ‘. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la position des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) concernant
l’accord signé en décembre 2005 avec l’industrie du cinéma pour la mise en place de services de vidéo à la demande (VOD). Cet accord était valable un an, et non prorogeable. Le
20 décembre prochain, il en faudra donc un nouveau. Les discussions commenceront officiellement le 8 novembre.Déjà, certaines positions sont connues. ‘ Il y aura des demandes habituelles, qui sont les mêmes depuis deux ans, anticipe Michel Gomez, délégué général de la société des
auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP). Les FAI veulent l’alignement de la VOD sur la vidéo physique [la sortie DVD, NDLR]. Et il y aura des demandes sur des formules d’abonnement. ‘Effectivement, si l’Association française des fournisseurs d’accès à Internet (AFA) se dit ‘ ravie de ces négociations, il reste des points importants à redéfinir ‘. En premier lieu,
développer l’offre et les catalogues. Trop peu de titres seraient disponibles en VOD, et pas assez de nouveautés. Ne seraient disponibles aujourd’hui qu’un millier de films. Certains distributeurs, comme MK2, n’ont pas ouvert leurs catalogues.Autre point crucial : la chronologie. L’accord de décembre 2005 autorise les services de VOD sur Internet à distribuer les films trente-trois semaines après leur sortie en salle. Soit huit mois et demi, quand la sortie vidéo
(DVD) est, elle, autorisée au bout de six mois. ‘ Nous voudrions un alignement de la VOD sur la vidéo concernant la chronologie des médias ‘, plaide Dahlia Kownator, déléguée générale de l’AFA.

Formules d’abonnement

Les FAI vont également militer pour des formules d’achat par abonnement. Aujourd’hui, c’est le téléchargement à l’unité ou en streaming qui est proposé aux internautes de façon quasi exclusive.
‘ Il existe une forte demande pour de l’abonnement, et pour que ces abonnements incluent des nouveautés ‘, ajoute la porte-parole de l’AFA. ‘ Tout le monde vend à
l’acte ‘,
confirme Marie-Christine Levet, PDG de Club-Internet, qui intervenait sur le sujet lors des Rencontres cinématographiques de Dijon ce week-end.‘ Les abonnements sont autorisés par l’accord, mais pour des fonds de catalogues. Cela n’intéresse personne. ‘ Selon Marie-Christine Levet, les FAI aimeraient également pouvoir,
occasionnellement, offrir des films, histoire de promouvoir leurs services. ‘ Bien sûr, nous reverserions les droits. Mais cela nous est interdit. ‘Tous ces éléments permettraient de développer le secteur, selon l’AFA. Car si décollage de la vidéo à la demande il y a eu en un an (lancements des services de Free, Club-Internet, France Télécom, sans parler d’autres services comme
Vodéo, Arte VOD ou TF1 Visio), pour les fournisseurs d’accès, le moment est venu de passer à la vitesse supérieure.

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Arnaud Devillard