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La vaccination contre le bogue de l’an 2000 s’est révélée efficace

La kyrielle d’incidents mineurs constatés dans les systèmes d’information laisse penser que la crainte du bogue de l’an 2000 n’était pas si vaine. La vigilance reste de mise…

Le bogue de l’an 2000 a-t-il finalement eu lieu ? Dès les premiers jours de janvier, devant l’absence avérée d’incidents graves, la polémique s’est engagée autour de l’importance des coûts investis pour contrer ce fameux bogue. ” Des montants substantiels ont été dépensés et il apparaît, pour l’instant, que les entreprises ont obtenu ce pour quoi elles ont payé : des systèmes d’information opérationnels “, explique Matt Hottle, consultant du GartnerGroup. Outre-Atlantique, le pragmatisme prévaut. On se réjouit plutôt que les entreprises aient profité de l’an 2000 pour mettre à niveau leur informatique et leurs réseaux et donc améliorer leur compétitivité dans la perspective du commerce électronique.
Dans l’Hexagone, des directeurs de systèmes d’information ont, eux aussi, retourné le débat en leur faveur, en se félicitant d’avoir dressé un inventaire précis des zones à risque, et revu leurs méthodologies de gestion des risques.

Des risques réels mais sans gravité

Il est vrai que l’industrie informatique a pris prétexte du bogue de l’an 2000 pour pousser les entreprises à la dépense. Au nom de la ” conformité an 2000 “, ces dernières ont dû effectuer de coûteuses migrations de logiciels bureautiques ou de matériels.
Parallèlement, les contrats de service dûment estampillés An 2000, censés prémunir les entreprises contre le risque de bogue, ont fleuri. Mais, finalement, quelle différence avec la prime d’assurances que l’on ne vous rembourse pas, si rien ne vous arrive ? Sur le fond, le risque était bien réel. Les petits incidents qui ont émaillé les premiers jours de l’an 2000 en témoignent. Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) mentionnait, le 3 janvier, que ses membres avaient rencontré, en moyenne, moins de dix anomalies. Le 4 janvier, la mission gouvernementale an 2000 indiquait que quarante-huit incidents avaient été déclarés auprès des services de l’Etat et des organismes consulaires par les 2 394 PME contactées.

Des dysfonctionnements pour 25 % des entreprises

Quatre jours après le début de l’année, 25 % des entreprises constataient des dysfonctionnements, selon une enquête 01 Informatique-Multilignes Conseil. Les fonctions les plus affectées par des incidents ont été la comptabilité et les finances (25 % des cas) ; la gestion du personnel et la paie (un peu plus de 15 %), et la production (15 % également).

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Frédéric Bergé