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La traçabilité alimentaire profite du net

De plus en plus sur la sellette, la sécurité alimentaire doit s’entourer d’outils fiables de suivi des produits agricoles tout au long de la chaîne. Internet vient à la rescousse.

OGM, listeria, dioxine, vache folle… l’impact des crises agroalimentaires est lourd pour l’ensemble de la filière. Et de nombreux acteurs ne s’y sont pas trompés, qui s’investissent dans la traçabilité des produits.Premier aspect : l’identification automatique. Les fournisseurs d’étiquettes électroniques sont légions. ” Le marché de l’identification est évalué par les analystes à quelque 6 milliards de dollars (6,72 milliards d’euros) en 2005, et vit une croissance annuelle de 40 % “, indique Michel Fallah, fondateur de Stella Electronics, une start-up marseillaise qui développe des solutions d’identification électronique.Déjà, l’étiquetage des bovins est obligatoire, et il devrait bientôt inclure davantage de données que le lieu de naissance de l’animal. “ Le suivi de contenu est aussi important que la traçabilité logistique “, insiste Lionel Guivarch, cofondateur d’Agreen Tech. La start-up rennaise développe ainsi un extranet sécurisé qui permettra de relier les bases de données de tous les intervenants des diverses filières.” L’objectif est de tout connaître de la vie des produits. S’il s’agit de bétail, son alimentation et son suivi vétérinaire. S’il s’agit de légumes, les traitements phytosanitaires qu’ils ont subis, etc.“. Ces informations garantiront la qualité du produit au destinataire : de la grande distribution jusqu’aux consommateurs.Sur le même créneau, Gabriel Guinoiseau a créé Maferme.com, qui, dès la fin du mois, fournira un standard de suivi, de stockage et d’exploitation des données agricoles entrées par les agriculteurs et l’ensemble de la chaîne. Ces développements sont possibles dès lors que les acteurs de la filière s’équipent de plus en plus.” 30 000 agriculteurs sur 600 000 sont équipés, estime Philippe Naouri, directeur traçabilité de Tracing Server, mais il est déjà possible de travailler avec les plate-formes qui regroupent les producteurs “. La société fournit à la fois des services d’infomédiation et de traçabilité logistique en mode ASP (location de service par internet).Cotée au Second Marché, elle a accompagné la filière pomme de terre depuis 1997, et aidé à la description d’une norme Afnor de traçabilité. ” En plus, l’outil peut être une réelle aide à la décision pour lagriculteur qui peut obtenir des conseils utiles.

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Agathe Remoué