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La téléphonie oblige Gemplus à se restructurer

Pertes financières et fermeture de site : l’année 2001 a mal commencé pour le leader de la carte à puce. Pourtant, celui-ci reste confiant.

Subissant le contrecoup du fléchissement de la téléphonie mobile, Gemplus affiche ses difficultés. D’abord un premier trimestre 2001 en pertes nettes de 7 millions d’euros, puis la fermeture d’un de ses sites de production en Allemagne. Pourtant, l’an 2000 s’était bien terminée. En effet, selon une étude du cabinet Dataquest Gartner, le fabricant français est resté le leader de la carte à puce, avec 35 % de parts de marché en volume (plus de 623 millions d’unités vendues), contre 32 % pour son rival Schlumberger. Dans le domaine des cartes à microprocesseurs, l’écart entre les deux sociétés est encore plus creusé, avec 29 % de parts de marché pour Gemplus, contre 24 % pour Schlumberger. Mais le rachat de Bull CP8 par ce dernier et la morosité des télécoms pourraient conduire à un renversement de situation. En effet, Gemplus réalise près de 75 % de son chiffre d’affaires dans la téléphonie. “Traditionnellement, la règle veut que Gemplus perde de l’argent au premier trimestre, constate Remy de Tonnac. Cela est dû au renouvellement de l’offre des opérateurs téléphoniques en fin d’année, qui rend notre activité très saisonnière. En règle générale, le chiffre d’affaires du dernier trimestre est le double de celui du premier.

Garder la pole position grâce à la croissance externe

Pour sa restructuration, la société a provisionné 35 millions d’euros. A ce titre, elle projette la fermeture de son usine de Seebach, acquise lors du rachat d’Oldenbourg en 2000. Motif invoqué : elle ne correspondrait pas aux normes de production. Par ailleurs, les directions opérationnelles Services financiers et E-business devront fusionner. “En effet, l’authentification est l’élément-clé commun à ces deux marchés“, justifie Remy de Tonnac. Alors que, pour l’instant, ces divisions représentent respectivement 10 % et 5 % du chiffre d’affaires, ce regroupement devrait compter pour 25 % de l’activité d’ici 12 à 18 mois. L’autre axe de développement majeur pour 2001 sera le secteur des services à valeur ajoutée proposés au client. “Cela passera par des acquisitions, mais celles-ci seront plus focalisées que le rachat de Sema par Schlumberger, où seules 40 % des activités des deux sociétés sont en synergie“, affirme Remy de Tonnac. Après ODS Landis & Gyr, Oldenbourg, SLP Infoware et Celo en 2000, Gemplus devrait donc compter sur sa croissance externe pour conserver la pole position sur le marché de la carte à puce.

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téphanie Chaptal