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La technologie: les résultats du laboratoire de recherche mieux valorisés que par le passé

Le groupe a créé ces dernières années des structures spécifiques pour commercialiser le fruit de ses recherches.

L’histoire est bien connue. Les inventions de Xerox ont fait le bonheur des autres : Apple pour la souris et l’interface graphique, et 3Com pour le réseau Ethernet notamment. Technologies pas ou mal brevetées, fuite de cerveaux ou inventions trop éloignées du c?”ur de métier, autant de raisons qui sont à l’origine de l’évasion des idées et des technologies innovantes issues du Parc, lieu mythique de la recherche fondamentale, qui a écrit plusieurs pages de l’informatique.Aujourd’hui, il est vrai, Xerox protège beaucoup mieux le fruit de ses recherches. Mais la compagnie reste exposée à la menace des start up qui réagissent plus rapidement dès qu’il s’agit de commercialiser une idée. Depuis deux ans, la firme de Stamford laisse donc le soin à certaines jeunes pousses de financer le développement de ses technologies. En retour, celles-ci lui paient ses brevets. Dernier exemple en date : Pagecam, une jeune pousse qui distribue un logiciel de reconnaissance de caractères captés à partir d’une caméra. Outre les start up, la compagnie table sur des entités récemment créées pour commercialiser ses dernières trouvailles, notamment MKMS, spécialiste de la gestion de la connaissance. Cette structure, implantée depuis quatre ans à Grenoble, vend les logiciels d’aide à la traduction conçus par les laboratoires européens de Xerox. Plus précisément, il s’agit d’outils capables de traduire des mots dans un contexte donné. Cette offre est complétée par d’autres logiciels spécialisés, quant à eux, dans les systèmes d’alerte. L’idée étant ici de surveiller des collections de documents ou des bases de données, d’en extraire les informations utiles pour l’utilisateur et de les lui envoyer par courrier électronique.Autre axe de recherche commercialisable : la gestion électronique de documents. Le mois dernier, Xerox l’a dotée, à l’échelle mondiale, d’une entité logicielle. Cette division, Software solutions Business, s’adresse aux PME et propose notamment un logiciel ordonnant des tâches informatiques à partir d’un document papier.Reste qu’avec la crise actuelle, Xerox compte abandonner les activités de recherche trop éloignées de son c?”ur de métier et souhaite, par conséquent, revendre les filiales qui en faisaient la commercialisation. C’est le cas notamment de ContentGard, une joint venture créée avec Microsoft en mai dernier et spécialisée dans la gestion des droits d’auteur sur internet.

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Vincent Berdot