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La technologie est partout !

L’électronique n’en finit pas de s’installer dans votre automobile. Pour votre confort, elle a appris à souffler le chaud et le froid en fonction du soleil. Pour votre agrément, elle a subtilisé le frein à main.
Voilà qu’elle se pique maintenant de réguler les distances de sécurité et de couper le moteur au moindre arrêt… Ne viserait-elle pas à remplacer le conducteur ?

En 10 ans, les nouvelles technologies ont trouvé leur place dans les véhicules, les améliorant en matière de sécurité, d’information et d’aide à la conduite. De ce point de vue, le dernier élément en vogue est sans
conteste le régulateur de vitesse adaptatif ACC [Adaptive ou Autonomous (selon les constructeurs) Cruise Control].On le trouve notamment sur les modèles haut de gamme chez Mercedes, BMW, Audi, Jaguar et sur la Renault Vel Satis. Il ne se contente pas de maintenir une vitesse constante sans que le conducteur ait à s’occuper de
l’accélérateur… Il maintient en outre le véhicule à une distance définie de celui qui le précède! Lorsque cette distance se réduit, le système ralentit le véhicule automatiquement. Et si vous changez de voie, l’ACC ré-accélère la
voiture jusqu’à la vitesse mémorisée.Le c?”ur de ce système est un radar, à l’avant du véhicule, chargé de scanner la route. Pour ne pas tenir compte des véhicules présents sur les autres voies, le radar scanne sur une largeur de 3 voies. Le système détermine
ensuite la vitesse longitudinale et la vitesse de lacet (mouvements du véhicule autour de son centre de gravité) afin de définir sa position exacte dans le trafic routier.À l’avenir, l’ACC assurera également la fonction Stop & Go : en conduite urbaine, il ralentira et stoppera le véhicule en fonction du trafic, et le relancera automatiquement dès que celui qui précède aura repris une
certaine distance.

Le régulateur de vitesse, ici placé dans une Audi A8, maintient automatiquement la distance avec le véhicule précédent, malgré les variations de vitesse (Source Audi).

Moins gourmand et moins polluant

L’électronique est aussi le moteur de la course à l’abaissement de la consommation et de la pollution, avec un certain succès en ce qui concerne l’injection des moteurs diesels. À l’époque des Peugeot 305, il
y a 20 ans, l’injection mécanique pulvérisait un volume grossièrement contrôlé de gazole sur une durée d’environ 3 millisecondes.Aujourd’hui, le moteur 2.0 HDi de Peugeot (qui équipe déjà la dernière Peugeot 407 ainsi que la Citroën C4 qui sera présentée au salon) est doté d’injecteurs piézo-électriques capables de plusieurs injections de
0,05 milliseconde. Un contrôle de la combustion nettement amélioré ! Il en résulte une réduction du bruit de fonctionnement de 2 à 3 décibels, et une baisse de la consommation et de la pollution de l’ordre de 5 à
8 %.Autre voie prometteuse, le développement de véhicules hybrides essence-electricité, initié par Toyota. Là encore, c’est l’électronique qui gère la succession des phases de fonctionnement entre le moteur à essence et le
moteur électrique en fonction de la vitesse et de la puissance demandée. Et la consommation la Toyota Prius est de 4,3 litres pour 100 kilomètres, soit 30 à 40 % inférieure à celle des autres véhicules de son segment.

L’alterno-démarreur, innovation verte de l’année

L’une des innovations présentées au Mondial 2004 devrait sans nul doute rencontrer un très vif succès : l’alterno-démarreur. Combinant les fonctions de lalternateur ?” qui recharge les batteries dès que la
voiture est en mouvement ?” et celles du démarreur, cet élément permet une coupure automatique du moteur à chaque arrêt temporaire (au feu rouge, au stop ou dans un bouchon).Un simple effleurement de l’accélérateur commande un redémarrage automatique du moteur en 0,4 seconde, soit un temps imperceptible par le conducteur. De plus, le système est associé à une boîte de vitesses robotisée, si bien
que la mise en mouvement du véhicule est elle aussi automatisée.L’alterno-démarreur évite ainsi le maintien inutile du moteur à son régime de ralenti, très pénalisant en termes de consommation et de pollution. Il sera commercialisé en première mondiale sur la Citroën C3 Stop & Start.
Le constructeur annonce une économie de 10 % en usage urbain.

Dix ans de frénésie technologique

Qui s’en souvient ? 1967 : l’électronique apparaît pour la première fois dans une voiture de grande production avec l’injection électronique de la Volkswagen 1600 TL. Depuis, sa progression est
impressionnante… ABS, allumage des moteurs à essence, coussins gonflables de sécurité (airbags), elle a pris de plus en plus de place. Littéralement.La Saab 900, née en 1978, a commencé sa vie avec un seul boîtier électronique. La dernière année de sa production, en 1993, elle en comptait six, qu’il fallait loger dans l’habitacle pour des raisons de fiabilité. Le
constructeur avait tant de mal à trouver de la place qu’il lui a fallu modifier la mousse de la banquette arrière pour y caser le boîtier ABS…Dix ans après, les véhicules comptent environ 40 boîtiers électroniques pour les modèles courants, et plus de 60 pour le haut de gamme. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.L’électronique est notamment présente dans la plupart des fonctions de confort. C’est le cas, par exemple, du système d’ouverture sans clé (une carte reste en fait dans la poche et déverrouille le véhicule à
distance), du frein de parking assisté (un simple bouton remplace l’habituel levier, et le frein de parking se désactive dès le démarrage du véhicule) et du rétroviseur électrochrome jour/nuit automatique (le rétroviseur se
‘ noircit ‘ en fonction de la luminosité des phares de la voiture qui suit).Sans oublier les aides au stationnement évoluées (capteurs d’approche de l’obstacle, mais aussi capteur de mesure de l’espacement et système vidéo) ou encore la commande vocale de la radio, de la climatisation et du
répertoire du téléphone intégré.

Aujourd’hui dans une voiture, l’électronique est vraiment partout. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un ?”il à l’architecture électronique de la BMW Série 7…



1 ?” Contrôle de la pression des pneumatiques (RDC)


2 ?” Gestion de la suspension pneumatique sur l’essieu arrière


3 ?” Unité de commande des barres antiroulis ‘ Dynamic drive ‘


4 ?” Gestion de la suspension à amortissement piloté continu (EDC)


5 ?” Frein de parking automatique


6 ?” Gestion électronique du moteur


7 ?” Régulateur de vitesse automatique (ACC)


8 ?” Contrôle de stabilité (ESP/DSC)


9 ?” Gestion des commandes placées sur le volant


(Source BMW)

La clim, toujours plus sophistiquée

La climatisation est un bon exemple de cette ‘ électronisation ‘ croissante des équipements. Apparue dans les années 90 sur la Saab 9000 mais peu déployée parce que trop chère, elle était au départ uniquement
mécanique et refroidissait uniformément l’habitacle.Pour améliorer le confort d’utilisation, les ingénieurs ont commencé à lui adjoindre un régulateur électronique de température. Et aujourd’hui, la sophistication est de mise… La climatisation des véhicules haut de
gamme s’agrémente ainsi de multiples fonctions : 2 ou 4 zones de température réglables dans l’habitacle, un contrôle de l’humidité (pour le confort de vos muqueuses) ou une orientation de la distribution de l’air
selon la position du soleil.Cette dernière fonction montre bien le raffinement qu’apporte l’électronique dans un habitacle de voiture : un capteur solaire – une demi-boule placée sur le tableau de bord – mesure l’intensité du
soleil et son orientation, et module en conséquence l’envoi d’air frais sur le visage.Résultat : la température de l’habitacle est la même, que le soleil se trouve derrière vous, devant ou sur le côté. Pour délivrer automatiquement la température adéquate, le capteur distingue en outre le jour de la nuit. Car,
selon une étude menée par Citroën, le corps humain réclamerait environ 1?’C de plus la nuit pour une même sensation de confort.

Aujourd’hui, une voiture bien climatisée dispose d’une régulation par zone de l’habitacle. Ici, le panneau de commande d’une climatisation 4 zones de la Volkswagen Phaeton. (Source
Volkswagen)

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Yvonnick Gazeau, Pampa Presse