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La taxe sur Internet et les mobiles pour financer la TV publique fait grincer des dents

Les opérateurs virtuels s’inquiètent du projet de supprimer la publicité sur la chaînes publiques. Le PDG de France Télécom se dit surpris.

Il y a quelques jours, le 8 janvier, le président de la République lançait un sacré pavé dans le PAF, le paysage audiovisuel français.
Nicolas Sarkozy annonçait vouloir supprimer la publicité sur les chaînes de télévision publiques et
financer le manque à gagner ?” environ 800 millions d’euros ?” par une taxe prélevée sur les chaînes privées, ainsi qu’une ponction ‘ infinitésimale ‘ sur
‘ le chiffre d’affaires de nouveaux moyens de communication comme la téléphonie mobile ou l’accès à Internet ‘.Aujourd’hui, cette annonce inquiète certains acteurs de ces deux secteurs. C’est le cas des opérateurs mobiles virtuels, regroupés depuis peu
au sein de l’association Alternative Mobile. Les membres (Auchan Telecom, Breizh Mobile, Carrefour Interactive, Coriolis
Telecom, NRJ Mobile, Tele2 Mobile, Transatel, Virgin Mobile…) craignent tout simplement qu’une éventuelle taxe leur soit ‘ fatale ‘, selon l’AFP.Ils se disent ‘ engagés dans une phase d’investissement ‘, et une taxe repousserait la perspective d’atteindre un jour ‘ leur équilibre
économique ‘.
S’ils disparaissaient, cela se ferait au bénéfice des acteurs dominants (Orange, SFR, Bouygues Telecom) et au détriment des consommateurs.

Vote d’une loi dès cet été

De son côté, au micro de BFM (filiale de NextRadio TV, la maison mère de 01net.), Didier Lombard, PDG de France Télécom, s’est dit surpris par l’annonce de Nicolas Sarkozy.
‘ Je n’étais bien sûr pas au courant ‘, a-t-il indiqué, avant d’ajouter que ‘ cela nous amènera à changer nos modèles, à nous adapter. ‘Le projet de suppression n’inquiète pas que les opérateurs. Ainsi, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) craint que ne s’accélère le ‘ mouvement actuel de transfert des ressources publicitaires
vers les nouveaux acteurs de la TNT et de l’Internet, dont la contribution à la création audiovisuelle et cinématographique est marginale, faible, voire nulle ‘.
Les FAI, pour rappel, doivent désormais contribuer au
financement du cinéma.D’autres réactions ne devraient pas tarder, comme celle des FAI, muets pour le moment. D’autant que Nicolas Sarkozy veut, comme souvent, aller vite. Sur France 2, la ministre de la Culture, Christine Albanel, a expliqué qu’une loi
serait déposée après les élections municipales et votée avant l’été. La suppression de la publicité sur les antennes de France Télévisions pourrait intervenir dès le début de 2009.

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Guillaume Deleurence