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La taxe Google entre au centre du débat politique

Le gouvernement défend mordicus l’application d’une taxe pour les géants du Web. Valérie Pécresse (UMP) met en garde contre une décision franco-française et réclame une harmonisation européenne.

Alors que François Hollande doit rencontrer aujourd’hui, 29 octobre 2012, le président de Google, Eric Schmidt, l’affaire d’une taxe Google prend un virage politique. Tout le monde, la droite et la gauche, semble d’accord pour une participation au financement de la presse puisque les journaux créent le contenu de Google News. La divergence repose sur le champ d’application de cette taxe.

Alors que la France s’engage seule dans une discussion avec la multinationale américaine, Valérie Pécresse, ex-ministre UMP du Budget, met en garde contre cette stratégie. Pour elle, c’est effectivement « un scandale » que la société « ne paye pas d’impôt [en France, NDLR] » alors qu’elle y engrange des revenus.

Mais elle considère qu’il y aurait un problème si nous sommes seuls à appliquer ces mesures. Pour Mme Pécresse, cette taxe ne peut être seulement appliquée par la France : « Il faut une harmonisation fiscale européenne. »

Sera-t-elle écoutée ? Peut-être pas. En effet, Le Figaro révèle que le président de la République a déjà « pris fait et cause » pour le projet de loi. Il aurait même affirmé récemment aux éditeurs de presse quotidienne qu’il était favorable à « l’adoption d’un texte de loi dès janvier 2013 », selon l’un des participants d’une réunion entre les éditeurs de presse et le gouvernement interrogé par le quotidien.

De leur côté, les patrons de presse français, allemands et italiens se sont alliés et appellent à la mise en place « de mesures indispensables pour assurer la pérennité de la société de l’information dans les différents pays ».

Cette démarche est approuvée par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture pour qui « ce mouvement européen nous permet de ne pas être démunis face à Google ».

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Pascal Samama