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La ‘ sous-utilisation ‘ alarmante des plans de formation

La crise n’aura pas incité les sociétés de services et de conseil à mieux former leurs collaborateurs. Au contraire, elles ont sous-utilisé leurs possibilités de formation, à l’exception des PME de moins de dix salariés.

Décidément, rien ne va plus ! En 2003, les entreprises de plus de dix salariés n’auraient consommé que 59 % de leurs plans de formation annoncés au Fafiec, l’organisme paritaire chargé de récolter les cotisations obligatoires pour
la formation de la branche professionnelle de l’ingénierie, de l’informatique et du conseil.Explication avancée : en période difficile, les entreprises préfèrent garder les salariés à leur disposition ! Et, le comble, afin d’éviter que le solde (41 %) ne soit ponctionné par les impôts, le collège patronal a fait
accepter qu’une partie des salaires des personnes formées soit prise en compte.Une façon originale, pour ne pas dire indécente, de mettre en pratique l’adage d’un maître tibétain : ‘ Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement! ‘ Preuve
s’il en est – hélas, une fois de plus – de la déplorable gestion des ressources humaines dans les SSII.Les périodes de crise ne sont-elles pas justement une opportunité pour faire le point, encourager les bilans de carrière, étudier, voire anticiper l’adéquation des compétences des salariés aux nouvelles demandes du marché ?Et, aujourd’hui, les DRH ne peuvent plus invoquer la difficulté de répertorier les compétences de leurs nombreux salariés. De multiples outils sont là, pour les aider dans cette tâche.L’un d’entre eux, proposé par l’éditeur Trivium, par exemple, permet d’obtenir une cartographie simple et claire des compétences des collaborateurs. Ce n’est plus alors qu’une question de volonté de les faire évoluer vers les nouveaux
besoins du marché, dans le double intérêt de l’entreprise et des salariés.Les sociétés de services informatiques qui se sont prêtées au jeu s’en sont bien tirées. Elles ont ainsi à la fois évité des licenciements, optimisé les connaissances de leurs collaborateurs et gagné de nouveaux marchés.Une démarche que les PME de moins de dix salariés ont apparemment comprise, mais sans l’aide d’outils, la proximité suffisant à déceler les besoins et les attentes : 95 % d’entre elles ont utilisé les possibilités de formation
offertes. Small is really beautiful !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformtiqueProchaine chronique lundi 16 février

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Anne-Françoise Marès*