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La Société Générale fait son casino en ligne

Pour le grand public, la Bourse est une loterie. La Société Générale l’a bien compris. Elle ouvre ClickOptions.com, un site de paris boursiers qui se jouent à quitte ou double.

La Société Générale invente une nouvelle gamme de produits financiers inspirés des warrants, un produit dérivé particulièrement spéculatif et risqué. Plus question pour le boursicoteur de placer ses économies sur le long terme : il est ici clairement question d’un jeu d’argent.Le principe de ClickOptions est le suivant : l’internaute parie quelques euros sur un événement boursier qui aura lieu dans un délai de deux à six semaines. Dans le cas où le scénario qu’il a choisi se réalise, le parieur reçoit 100 euros, sinon il perd sa mise. Un véritable quitte ou double.Le client-joueur, qui se voit proposer dix scénarios, peut ainsi miser sur les hausses, les baisses, les stagnations, ou les performances d’actions européennes, américaines, ainsi que sur des indices internationaux comme le CAC 40, le Dax ou le Nasdaq.Par exemple, en optant pour le scénario nommé Tapeo, l’internaute fait le pari que le cours d’une société ou d’un indice atteindra ou dépassera une certaine valeur à une date déterminée. La mise de départ, définie selon le niveau de risque du pari, est supérieure à 10 euros, et reste forcément en dessous du montant de gain potentiel, soit 100 euros.

Objectif :5 000 clients-joueurs avant fin 2001 et 25 000 fin 2002

Avec cette nouvelle gamme de produits, la Société Générale escompte toucher une population de boursicoteurs avertis, et déçus par la complexité des warrants. En comptant sur l’aspect ludique de ce produit pour attirer les joueurs, ClickOptions devrait réussir à atteindre son objectif de 5 000 clients-joueurs avant la fin de l’année.Confiante dans la réussite de ce service, la Société Générale projette déjà de lancer un site en Allemagne, puis d’étendre le concept à toute l’Europe. Elle envisage d’ailleurs la rentabilité d’ici à la fin de l’année prochaine, époque à laquelle elle vise 25 000 clients.Mais dici là, un intermédiaire financier aura peut-être déjà inventé un jeu de grattage boursier…

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Frantz Grenier