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La SNCF réduit le temps de maintenance des trains

L’entreprise publique veut diminuer de 30 % les frais d’immobilisation et de main d’?”uvre de ses trains régionaux (TER). La solution choisie : Saxso, un logiciel capitalisant les connaissances sur les situations de panne.

Améliorer les procédures de diagnostic et de maintenance de ses trains fait partie des préoccupations naturelles de la SNCF. L’objectif de l’organisme ferroviaire français est d’obtenir des procédures fiables dès la mise en exploitation d’un nouveau train. Il cherche à diviser par deux le temps consacré au dépannage de ses matériels roulants. Et ainsi, réduire de trente pour cent leur temps d’immobilisation et les coûts de main-d’?”uvre associés à leur maintenance. “Notre réflexion a commencé au début des années quatre-vingt-dix, explique Gérard Grillat, coordinateur de maîtrise d’ouvrage et responsable du projet. Les technologies des trains se différencient. Ce qui entraîne un degré de complexité de plus en plus grand dans la maintenance de notre matériel roulant.” La solution de la SNCF s’appelle Saxso. “Nous avons démarré cette application au début de cette année, poursuit Gérard Grillat. Mais il est encore trop tôt pour mesurer tous les bénéfices qu’elle nous apporte.”

Saxso est un système intelligent d’aide au diagnostic. Développé par la société Cril Technology, il fournit aux techniciens un niveau uniforme de connaissance des pannes des trains. Depuis le début de l’année, il est opérationnel sur le système mécanique de fermeture des portes des Trains Express Régionaux (TER), mis en exploitation depuis deux ans. Mais, depuis ce mois-ci, Saxso prend en compte le système électronique anti-enrayeur de ces trains c’est-à-dire les mécanismes anti-blocage et anti-patinage des freins.

Une base de cas qui grandit au profit des techniciens

Afin de rendre les techniciens de maintenance plus efficaces dans des cas de défaillance qu’ils rencontrent pour la première fois, le logiciel Saxso constitue une base de connaissances répertoriant les situations à connaître. Chaque établissement de maintenance fabrique sa propre base tandis que l’ensemble des bases constituées est fusionné périodiquement. En retour, la base de synthèse enrichit chaque établissement et profite à ses techniciens. Pour constituer ces bases, le logiciel Saxso exploite la méthode AMDE (Analyse des modes de défaillance et de leurs effets), un standard dans le domaine de la sûreté de fonctionnement, et un mécanisme qui consiste à réaliser une base de cas réels, déjà rencontrés et identifiés. Si nécessaire, le logiciel Sakso peut appliquer les deux mécanismes.

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Ismaïla Sarr