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La SNCF met le billet imprimable sur les rails

Délaissant la technologie du ticket électronique, la SNCF crée son propre système de ticket imprimable directement par l’internaute. Déclaré infalsifiable, il comporte une soixantaine de points de sécurité. A la clé, des réductions
tarifaires sont prévues pour les voyageurs en ligne.

Dès le 31 mars, les internautes vont pouvoir imprimer, chez eux, leurs billets de train. Mieux, la SNCF leur réserve un autre avantage, tarifaire celui-là, puisque tous les voyages vendus via Internet, avec un ticket imprimable, seront
proposés à un tarif forfaitaire, quels que soient le trajet et le train. Soit 25 euros pour les TGV, 20 euros pour un Corail, et 40 euros pour un train de nuit, tout compris.‘ Avec ce procédé, notre ambition est d’avoir un train d’avance sur nos concurrents ‘, s’amuse Guillaume Pepy, directeur général délégué clientèle de la SNCF.Depuis plusieurs mois, l’équipe de
voyages-sncf.com planchait sur ce projet de ticket électronique que lui réclamaient autant ses clients du web que les agences de voyages en ligne. Celles-ci bénéficieront des mêmes atouts
tarifaires.

Le réseau doit interdire la fraude

Proposer le ticket électronique nécessite de disposer d’un système en réseau qui interdise la fraude, que la SNCF chiffre actuellement à 200 millions d’euros par an.Les compagnies aériennes ont réussi à instaurer un système par identifiant (carte bancaire ou d’abonnement, numéro de réservation) qui est contrôlé au sol, au moment de l’enregistrement. Sur ce modèle, ‘ Nous
aurions pu mettre en place une procédure de pré-embarquement, comme cela existe dans l’Eurostar, le Thalys ou lors des grands départs. Mais c’est lourd ‘
, remarque Denis Wathier, président de
GL Expedia.Pour ce qui est d’attribuer en ligne un numéro de réservation et un siège, c’est facile, mais le contrôleur aurait alors dû être doté d’un assistant personnel (PDA) connecté ou ayant enregistré les dossiers.La solution, Denis Wathier l’a trouvée chez Elca, un éditeur suisse qui commercialise le procédé Secutix, mis au point à Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.

Et le billet doit être infalsifiable

Après avoir réglé sa commande, l’internaute reçoit instantanément ou en différé un fichier PDF. Celui-ci contient un billet avec une image sur-imprimée, et comporte en outre les conditions d’utilisation et un emplacement publicitaire
‘ que nous n’avons pas pu nous empêcher d’ajouter. ‘Le billet proprement dit est déclaré infalsifiable par ses initiateurs. De fait, il a été mis au point avec les agents de contrôle de la SNCF, qui connaissent toutes les fraudes actuellement utilisées sur des billets
classiques.
‘ Comme un billet de banque, le billet imprimé contient une soixantaine de points de sécurité ‘, affirme Guillaume Pepy. Ceux-ci varient en fonction du dossier, de la date ou de
l’identité du voyageur.Ce titre de transport, qui n’a pas besoin d’être composté, sera contrôlé dans le train avec présentation d’une carte d’identité. En cas de doute, le contrôleur pourra vérifier, par mobile, que le dossier est bien valide.Pour l’instant, le ticket imprimable est réservé aux nouveaux tarifs Prem’s de la SNCF. Si le système fonctionne, et surtout après avoir mesuré les tentatives de fraudes, Guillaume Pepy l’étendra à tous les billets grande ligne.

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Hubert d'Erceville