Passer au contenu

La SK-9D21 fait presque aussi bien que la PRO/1000T d’Intel

BANC D’ESSAI La carte Gigabit Ethernet sur cuivre de SysKonnect offre un bon niveau de performances. Elle se révèle néanmoins pénalisée par un nombre de pilotes trop limité.

La nouvelle version de l’adaptateur Ethernet Gigabit sur cuivre S9D21 peut être considérée comme la seconde génération d’adaptateurs Gigabit Ethernet sur cuivre de SysKonnect. Équipée d’un nouveau jeu de composants (Broadcom, depuis l’acquisition par ce dernier d’Altima), la SK-9D21 se distingue également du modèle précédent par, selon le constructeur, une moindre consommation de la puissance de calcul (CPU) de la machine hôte et par la capacité à détecter automatiquement la vitesse (10, 100, 1 000 Mbit/s) du brin Ethernet auquel elle est connectée. Par ailleurs, ce nouveau modèle est extractible à chaud et s’installe aussi bien sur un bus PCI 32 bits que sur 64 bits (33 ou 66 MHz). Son format relativement réduit (167 mm) permet à cette carte de s’installer facilement dans n’importe quel PC. Hormis le modèle cuivre que nous avons testé, SysKonnect propose dans la même gamme pas moins de trois versions fibre optique dotées de connecteurs SC, MTRJ ou VF45.

Windows 2000 est le seul OS officiellement compatible

Pour tester les performances de cet adaptateur, nous l’avons installé sur un serveur ProLiant ML350 de Compaq et relié à un commutateur Ethernet SuperStack II 3300M de 3Com équipé d’un lien montant 1000Base-T. L’installation n’a posé aucun problème. Le système d’exploitation du serveur Compaq (Windows 2000 Advanced Server) détecte automatiquement la carte et charge le pilote correspondant à partir du CD-ROM fourni par le constructeur. À ce stade, cependant, un premier regret : actuellement, Windows 2000 est le seul système d’exploitation officiellement compatible. Seule autre possibilité offerte par SysKonnect, un pilote logiciel pour Linux, encore à l’état de version bêta au moment où nous écrivons.Autre déception, les paramètres de configuration. L’interface permet certes d’ajuster les paramètres essentiels tels que le mode de calcul de contrôle d’intégrité de TCP (checksum), la vitesse du lien, le contrôle de flux, la taille des trames Ethernet (normales ou étendues), ou encore d’activer la fonction d’éveil à distance (Wake On LAN). Mais les paramètres par défaut ne sont pas nécessairement les mieux adaptés. Par exemple, le calcul de contrôle d’intégrité est désactivé par défaut, alors qu’il permet une économie substantielle de puissance de calcul pour le processeur du serveur hôte. De même, le paramètre de contrôle de flux n’est pas nécessairement compatible avec l’autonégociation de la vitesse et du mode bidirectionnel (synchrone ou asynchrone). Dans le cas d’une liaison bidirectionnelle asynchrone, par exemple, le contrôle de flux est purement et simplement inutile.Pour ce qui concerne les performances, la carte SK-9D21 s’en sort plutôt bien, même comparée à la PRO/1000T d’Intel. Le débit réel moyen constaté tourne autour de 93 % du débit théorique pour la carte de SysKonnect, contre 95 % pour celle d’Intel. Le jeu de circuits spécialisés (Asic) de Broadcom se montre cependant plus efficace pour un petit nombre de transactions (12 au maximum), lorsque l’option matérielle de contrôle de l’intégrité TCP est activée. Mais les taux d’utilisation de la puissance de calcul du processeur du serveur hôte demeurent, malgré les progrès effectués, particulièrement élevés. Ils sont ici compris entre 90 et 98 % (contre 77 à 87 % pour Intel).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Paul Philipon-Dollet