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La sécurité trouve ses marques

En dépit du peu d’annonces originales, cette quinzième édition du salon Infosec aura révélé une certaine maturité du marché de la sécurité
Les solutions et les services se banalisent et se concrétisent.

La quinzième édition du salon Infosec, qui s’est déroulée du 29 au 31 mai au Cnit de Paris-La Défense, n’a pas dévoilé de technologie révolutionnaire ou d’application tueuse. Les stands ne présentaient pas non plus beaucoup de nouveautés en termes de produits. En revan-che, la majorité de ce que l’on y trouvait était exploitable, abordable et bien maîtrisé par les vendeurs.Sans surprise, les services tenaient le haut du pavé. Les offres d’externalisation de la sécurité, déjà en forte croissance l’an dernier, étaient difficiles à rater. Du coupe-feu au RPV, en passant par les sondes de détection d’intrusions, tout, ou presque, semble pouvoir être administré à distance. Des nouveaux venus, nombreux, telle la société Netcelo (spécialisée dans la gestion de RPV), ou la toute récente Activis, tentent ainsi d’occuper une place sur le marché très attractif de la gestion externalisée des composants de sécurité.Avec Intexxia, Intranode, Qualys ou encore Vigilante, les offres d’audit en ligne étaient aussi présentes en force. Ces sociétés vantant, bien sûr, les mérites de leur plate-forme propriétaire d’audit. Enfin, les propositions plus classiques de conseil ne manquaient pas non plus, avec, par exemple, le lancement sur le salon de la société Trustvision. Des acteurs plus attendus, tels CF6 (Groupe Telindus), Risc Technologie ou Neurocom, étaient également au rendez-vous.

Une vision plus mûre de la sécurité

Loin de vouloir briller par leurs compétences techniques, les exposants semblaient plutôt privilégier les services en ligne peu coûteux, destinés aux PME et le conseil aux entreprises, afin d’accompagner la création et la mise en ?”uvre d’une politique de sécurité. Selon Philippe Mondo, directeur général de Baltimore France, c’est une évolution normale : “Les visiteurs cette année appréhendent mieux l’équation qui mêle les risques, les solutions et les coûts. Ils me semblent avoir une vision plus mûre de la sécurité, dans laquelle les dépenses bénéficieront d’un retour sur investissement. Certes, la sécurité est bien souvent encore considérée comme une charge, et non un actif, mais cela change progressivement.” Les visiteurs semblent ainsi bien plus critiques face à leurs besoins en termes de sécurité. “Les briques sont là, les services qui permettent de les lier entre elles aussi. Cette année, les visiteurs comprennent les risques, les mesurent, et placent en face des solutions et des process adéquats”, conclut Philippe Mondo.

Un salon qui s’internationalise

Cependant, peut-être parce qu’ils étaient à court de technologies sensationnelles, les exposants ont cédé à la mode des démonstrations de piratage en temps réel. La tendance était perceptible l’an dernier, mais pour ce quinzième Infosec, les pirates d’un jour étaient à tous les étages. Ainsi, outre l’habituel ” atelier du hacker ” présenté par Neurocom, la société Vigilante présentait une démonstration d’attaque d’un serveur web par le biais d’URL mal formées. La société de conseil française AQL faisait, elle, la démonstration d’intrusions sur un PC connecté par modem grâce aux partages NetBios de Windows. En ce qui concerne la fréquentation, Infosec 2001 semble avoir attiré des visiteurs plus nombreux que l’an dernier (entre 3 500 et 4 000) et plus internationaux. Le nombre des exposants était en hausse de 35 %, avec 150 sociétés représentées, confortant Infosec dans sa place de salon essentiel pour la sécurité en France.

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érôme Saiz