Passer au contenu

La sécurité ouvre son salon aux PME

Les attaques passent à un stade ‘ industriel ‘. Les fournisseurs s’intéressent aux PME et jouent le jeu de la certification.

L’édition 2004 du salon de la sécurité informatique, qui s’est tenu la semaine dernière au Cnit à La Défense, avait de quoi susciter l’intérêt des quelque 4 000 visiteurs qui s’y sont rendus. Parmi
les annonces significatives du salon de la sécurité informatique, on retiendra deux tendances : l’émergence de solutions de protection pour les PME-PMI et l’évolution des attaques dont elles sont l’objet, désormais passées
à un stade ‘ industriel ‘.Selon les acteurs du secteur, le
phishing, les spams, spywares et codes malicieux, de types virus, vers et chevaux de Troie, sont émis de plus en plus par des cybermafieux qui recherchent avant tout des gains
financiers.

Une ergonomie améliorée

Face à ces nouvelles cybermenaces, la plupart des éditeurs répondent en proposant des solutions économiques pour les PME. WatchGuard propose une passerelle exploitant un environnement open source, Gateway AntiVirus
for Email (315 euros HT pour 250 utilisateurs), capable de filtrer 22 000 signatures.Le filtrage en temps réel et les approches proactives se multiplient. L’ergonomie s’améliore comme en témoignent les offres de Websense (5.5), Sybari (Antigen for Instant Messaging) ou Sophos (gestion centralisée avec la
version 1.01 de PureMessage).2004 restera vraisemblablement l’année de l’introduction des volets organisationnels et réglementaires dans les solutions de sécurité : certification, conformité réglementaire, charte Internet. Le premier jour du
salon,
le constructeur français de solutions coupe-feu Arkoon a reçu officiellement des mains de Henri Serres, directeur de la DCSSI (direction centrale de la sécurité des systèmes
d’information), un certificat ISO 15408 de niveau EAL2+. Selon Thierry Rouquet, président d’Arkoon, cette attestation de conformité avec une norme internationale devrait relancer les ventes, notamment auprès de comptes nationaux
‘ sensibles ‘ tels que l’armée et certains clients internationaux.Cette norme est reconnue dans une vingtaine de pays. Reste que son obtention est longue (seize mois en moyenne) et chère (150 000 eeuros HT), pénalisant de fait les petits éditeurs, d’autant qu’elle mobilise un
collaborateur à temps plein. Conscient de ce handicap, Henri Serres a souligné la nécessité d’améliorer les procédures afin d’aller au-delà des trente certificats accordés chaque année par la DCSSI.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Philippe Bichard