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La sécurité informatique touche les fonds

Financés par des sociétés française, Aerofund et Sécurité vont prendre des participations dans une trentaine de PME high-tech.

‘ Nous ne voulons pas construire une ligne Maginot de l’industrie française ‘, prévient d’entrée Thierry Letailleur, président d’ACE Management. C’est sa société
de gestion qui va prendre en charge les deux fonds, Aerofund et Sécurité, finalisés la semaine dernière par la fine fleur de l’industrie aux côtés de CDC Entreprises (Caisse des dépôts) : EADS, Safran (fruit de la fusion de Sagem et de
Snecma) et Thales.

Des fonds qui disposeraient au total de 175 millions d’euros

Le fonds Sécurité, doté à la fin 2005 de 100 millions d’euros, vise les PME actives en matière de sécurité informatique, de cryptographie, d’ingénierie de solutions sécurisées… Il pourra aussi bien
s’intéresser à des start-up qu’à des entités plus développées.Le ticket moyen d’intervention sera de 3 millions d’euros et concernera 25 sociétés. Intervenant dans les secteurs de l’aéronautique, de la défense et de l’espace, le fonds Aerofund disposerait de
50 à 75 millions d’euros. Il prendra dans les cinq ans à venir des participations dans une dizaine d’entreprises, plutôt des PME ne dépassant pas le millier de salariés, avec un ticket moyen de 5 millions
d’euros.Pour intégrer le fonds, chaque industriel a déboursé de 5 à 10 millions d’euros. Des associations avec d’autres partenaires financiers, notamment pour établir des tours de table à l’échelon européen, sont
envisagées. ACE Management dispose de douze ans d’expérience dans les investissements high-tech. Elle détient déjà une quarantaine de participations dans des pépites technologiques,
comme Arkoon, l’éditeur de solutions de sécurité informatique,
ou Esterel Technologies, un essaimage de l’Inria spécialisé dans le génie logiciel.Ce dispositif, qui sera ensuite ouvert à d’autres secteurs technologiques, a été insufflé par Alain Juillet, le haut responsable gouvernemental en charge de l’intelligence économique. Il propose une alternative européenne
aux entrepreneurs innovants qui, faute de financements bancaires, se tournaient vers les investisseurs anglo-saxons. Une issue que Sécurité et Aerofund ne pourront pas empêcher pour des besoins très importants en capital.

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Nicolas Arpagian