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La sauvegarde à distance des ordinateurs portables reste problématique

Les outils de sauvegarde spécifiques au poste de travail ?” fixe ou itinérant ?” cherchent à limiter au maximum le flux des données. Ne transitent que les blocs modifiés.

Vols, pertes, pannes disque… De telles déconvenues sont courantes chez les utilisateurs d’ordinateurs portables. Mais plus que la perte matérielle, c’est surtout la disparition des données qui leur est préjudiciable. En effet, les informations stockées dans les portables ne font que rarement l’objet d’une politique automatisée de sauvegarde. Il existe pourtant des outils spécifiques à ces types de postes de travail. Ces logiciels sont soumis à deux contraintes : réduire au maximum le temps de connexion à distance des portables et limiter le coût de la solution en restreignant l’espace disque dédié à la sauvegarde sur le serveur. Pour répondre à ces exigences, ces applications sont généralement pourvues de trois fonctionnalités spécifiques.

Trop long pour faire l’objet d’un usage systématique

D’abord, la sauvegarde doit s’effectuer de façon incrémentale au niveau bloc. L’agent installé sur le portable n’envoie donc que les blocs modifiés par l’utilisateur, et non le fichier dans sa totalité. Et le système d’exploitation et les autres applications ne sont pas concernés. Le procédé implique, bien sûr, d’avoir préalablement sauvegardé l’intégralité des données essentielles du portable. Ensuite, les données doivent être compressées sur le disque du serveur de sauvegarde. Enfin, le logiciel de sauvegarde s’attache à supprimer les différentes copies d’un même fichier ?” une pièce jointe commune à plusieurs utilisateurs, par exemple. Netbackup Pro, de Veritas, et Client Recovery Solution, d’Altiris (issu du rachat de Previo), proposent tous deux ces fonctionnalités.Positionné dans la fourniture de services marketing, AC Nielsen a déployé la solution d’Altiris en 2000, pour sauvegarder une flotte de trois cents portables. L’entreprise a décidé de ne pas déclencher la fonction de sauvegarde à distance, les collaborateurs itinérants revenant très régulièrement dans les locaux. Une fois ceux-ci connectés au réseau local, un backup différentiel de leur répertoire de données personnelles ?” d’une taille de 1 Go en moyenne ?” se déclenche automatiquement. A l’inverse, pour restaurer les données, l’explorateur de Windows leur donne accès à un espace image, hébergé sur le serveur de sauvegarde, grâce auquel ils visualisent et restaurent leurs fichiers. “La sauvegarde à distance par une ligne téléphonique est une opération trop longue pour faire l’objet d’un usage systématique. Et ce essentiellement à cause des fichiers d’archives locales de messagerie, très critiques pour nos collaborateurs, explique Istvan Szoboszlai, responsable systèmes et réseaux. L’agent met beaucoup de temps à déterminer les blocs modifiés des fichiers PST avant de procéder à leur sauvegarde. Sans compter que, pendant celle-ci, les fichiers sont verrouillés.” Les autres filiales européennes d’AC Nielsen, également pourvues de licences Altiris, connaissent des usages quelque peu différents du logiciel. “En Grande-Bretagne, par exemple, le serveur de sauvegarde sert également d’outil de migration des données d’un PC vers un autre lors des changements d’affectation.”

Même type de sauvegarde pour tous les postes fixes

Les quatre cents utilisateurs de portables d’Amadeus utilisent, pour leur part, Netbackup Professional, de Veritas. “La plupart sauvegardent leurs données sur le réseau local. Cette opération quotidienne, au cours de laquelle ils font transiter en moyenne 30 Mo, dure environ quinze minutes”, explique Cyril Billard, responsable stockage. Par ailleurs, l’entreprise pousse ses salariés à appliquer le même type de sauvegarde aux onze cents postes fixes. Les utilisateurs ont, en effet, la possibilité de travailler sur une partition d’un serveur de fichiers, lequel est sauvegardé par Netbackup Datacenter, de Veritas. “Nous privilégions cependant le travail en local. Cela nous garantit un espace disque de sauvegarde moindre, le serveur ne stockant qu’une seule fois le même fichier. Une fonctionnalité que n’offre pas Netbackup Datacenter, qui, chaque semaine, sauvegarde déjà 2,5 To de données. Par ailleurs, elle permet de conserver automatiquement plusieurs versions d’un même fichier. Pour autant, cet archivage ne prend pas trop de place, les utilisateurs de portable étant limités à trois versions au maximum.” A la différence des portables, les postes fixes sont soumis, lors des sauvegardes, à des quotas et à des filtres. Ainsi, “aucun PC ne peut sauver plus de 1 Go sur le serveur Netbackup Professional, ni sauvegarder des fichiers MP3 ou AVI, par exemple”.

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Vincent Berdot