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La répartition de charge soulage les serveurs web

Parfois difficiles à intégrer à l’architecture existante, les répartiteurs de charge de niveau 4 assurent en revanche une qualité de service aux sites Internet et optimisent leurs ressources matérielles.

Avec l’incessante augmentation du trafic Internet, il devient parfois difficile pour les entreprises d’assurer une bonne qualité de service sur leurs sites web. Aussi bien pour les temps de réponse des serveurs que pour la disponibilité des machines. Une des solutions consiste à s’équiper de répartiteurs de charge de niveau 4. Très répandus chez les FAI et FAH, ils commencent à intéresser les entreprises. Grâce aux algorithmes de répartition de charge et à leur capacité d’analyse des adresses IP, ces systèmes dirigent les requêtes vers le serveur susceptible d’y répondre au plus vite. Des constructeurs tels Radware, Alteon, Foundry Networks ou F5 livrent ces boîtiers.La répartition de charge impose souvent de mettre en place une infrastructure redondante. Une opération parfois complexe dont Decathlon a fait l’expérience. Pour son intranet, la société a choisi d’intégrer deux répartiteurs de charge Alteon ACE Director 3 et sept serveurs dont la plupart sont redondants. La configuration de départ comprenait deux serveurs. “Notre architecture sécurisée a compliqué les choses. En voulant installer les boîtiers sur notre c?”ur de réseau, nous avons constaté une incompatibilité entre nos routeurs classiques et les Alteon “, relate Frédéric Quéniart, responsable de l’architecture web de Decathlon.Qualité de service oblige, les entreprises souhaitent en outre éviter d’interrompre leur site lors de l’intégration des répartiteurs de charge, comme en témoigne Éric Fauchereau, responsable réseau des 3 Suisses. Au départ, l’entreprise utilisait un coupe-feu pour répartir la charge en alternant l’envoi des requêtes sur ses deux serveurs web. “Après avoir choisi le WSD de Radware, notre priorité était de ne pas interrompre nos serveurs pour intégrer les répartiteurs de charge.” L’entreprise a donc créé un second réseau exploitant ses répartiteurs de charge et relié physiquement au coupe-feu. Le basculement du nouveau réseau a été réalisé en modifiant les règles de traduction d’adresse du coupe-feu.Une fois l’intégration physique réussie, il faut paramétrer le répartiteur en signalant les groupes de serveurs selon les services qu’ils délivrent, puis enfin définir les critères de répartition des requêtes.

Adapter les paramétrages à chaque entreprise

“Nous disposons d’une trentaine de serveurs HP. Certains répondent aux requêtes HTTP, d’autres aux requêtes HTTPS [HTTP sécurisé, Ndlr] “, précise Olivier Quiniou, directeur général de MonDSI.com, fournisseur d’applications hébergées spécialisé dans la sécurité. Le FAH a choisi de prendre en compte le nombre de connexions actives par serveur et leurs temps de réponse. Les règles de répartition varient parfois d’un groupe de serveurs à l’autre. Decathlon dont l’intranet est articulé autour de deux serveurs de pages statiques et de deux serveurs de pages dynamiques a dû procéder de la sorte : “Sur les deux premières machines c’est la technique du ” round robin” [répartition binaire de la charge, Ndlr] qui est utilisée, sans analyse de l’adresse IP. Mais cette dernière est nécessaire pour les serveurs de pages dynamiques qui utilisent la technologie ASP de Microsoft. Celle-ci a pour particularité de créer des environnements mémoire renfermant des données sur les utilisateurs. L’analyse de l’adresse IP permet ainsi d’orienter les internautes vers le serveur qui héberge les données les concernant “, explique Frédéric Quéniart.Dans une architecture web 3-tiers, la mesure de la charge des serveurs web peut se révéler non significative pour évaluer la disponibilité d’un site. C’est le cas des 3 Suisses dont chaque serveur web est relié à un serveur d’applications. “Chaque session sur un serveur web équivaut à une charge moyenne sur le serveur applicatif. En répartissant un certain nombre de sessions par serveur web, on estime la charge des serveurs applicatifs “, explique Éric Fauchereau. Par ailleurs, la répartition de charge permet de réduire les coûts. Bien qu’elle double le nombre de machines sur le réseau, elle assure le fonctionnement d’un site avec des serveurs moins puissants. Les répartiteurs de niveau 4 offrent en outre des capacités évoluées avec un bon rapport qualité/prix. ” Auparavant, nous faisions de la répartition de charge de niveau 2 depuis deux RS/6000 d’IBM. Nous les avons remplacés par deux répartiteurs de charge de niveau 4 Arrowpoint CS 1151 qui offrent, pour un coût nettement inférieur, des fonctions de redondance et de vérification de l’activité des serveurs “, confirme Stéphane Reytan, responsable réseau et sécurité du courtier en ligne Comdirect. Enfin, les répartiteurs de charge facilitent la maintenance des sites web ; leur capacité à orienter les requêtes permettant d’interrompre le fonctionnement d’une machine, tout en assurant la continuité du service.

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Fabrice Alessi