Voilà un développeur de logiciel inattendu : la RATP. Non contente de gérer le trafic ferroviaire, la société de service public s’intéresse également au trafic sur Internet. La RATP vient en effet de mettre en ligne son utilitaire GalaxyCompanion.Seuls les abonnés à la newsletter du site ont été prévenus de son arrivée, car il s’agit en fait plus d’une expérimentation que d’un produit commercial. La RATP cherche, en effet, à connaître les habitudes de surf de ses visiteurs et, accessoirement, à leurs proposer des outils qui renforceraient leur intérêt pour le site Web ratp.fr.
Enregistrement anonyme du parcours de l’internaute
Mais au lieu de mettre en place un outil d’analyse du trafic sur son site, elle a eu l’idée de développer le GalaxyCompanion. Cet outil permet, d’une part, d’enregistrer de façon anonyme le parcours d’un internaute par le “super-historique”. D’autre part, la RATP donne accès à des informations ponctuelles comme des alertes sur l’état de son réseau de transport. L’internaute n’active ces fonctions que s’il le souhaite.Si l’intention n’est donc pas mauvaise, la RATP devrait cependant revoir son argumentaire. Le mode d’emploi joint au ” super-historique “ donne l’impression qu’il s’agit plus d’un outil au service des publicitaires avides de statistiques que d’un simple essai pour trouver un service ” améliorant la vie du citadin “.En effet, cette fonction est présentée comme une remplaçante à la fonction historique des navigateurs jugée incomplète. Et pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus par l’intérêt d’un historique, un détour par les FAQ du site vous donnera quelques idées d’utilisation qui laissent songeur : le contrôle parental a posteriori, l’identification de ses propres sources d’intérêt et l’examen de la qualité de son fournisseur d’accès à Internet.La RATP a établi une liste d’une centaine de sites Web des plus variés : de Google à Telecharger.com, en passant par CDNow, Infonie ou LeMonde.fr. Dès que l’utilisateur surfe sur l’un d’entre eux, GalaxyCompanion s’active et commence son travail de fidèle espion.Il enregistre alors tous les faits et gestes de l’internaute, page après page : le temps de chargement de la page, la durée de la lecture, si l’ascenseur a été utilisé pour dérouler la page, si la transition d’un site à un autre se fait par un clic sur un lien ou par la saisie d’une adresse, mais également, le temps passé en dehors du navigateur, les fermetures des fenêtres…Bien que GalaxyCompanion vient seulement d’être lancé officiellement, c’est déjà la version 1.2.5 qui est disponible. Une fois installée, l’application pèse moins de 600 Ko et prend la forme d’un icône dans la barre des tâches. Il n’existe que pour Windows et n’est compatible qu’avec Internet Explorer. Un clic-droit sur l’icône permet daccéder aux fonctions de GalaxyCompanion.
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